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Mali : le M5 appelle à la désobéissance civile

Le Mouvement du 05 juin entame ce lundi (03.08.2020) la deuxième phase de la désobéissance civile afin d’obtenir la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.

 

Après une dizaine de jours de trêve en raison de la fête de la tabaski célébrée le vendredi (31 juillet), les leaders de la contestation demandent aux agents de l’Etat de fermer tous les bâtiments publics. Les contestataires promettent de ne plus rentrer à la maison jusqu’au départ du pouvoir du président.

C’est après avoir rejeté les recommandations des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), que les responsables du M5-RFP, ont décidé d’intensifier la mobilisation en appelant à la désobéissance civile. À l’issue de son assemblée générale tenue ce dimanche (02.08.2020) à Bamako, que la jeunesse du mouvement contestataire a réaffirmé sa détermination à faire partir le président Ibrahim Boubacar Keïta.

“Nous allons occuper de façon pacifique tous les lieux publics, tout ce qui est représentation de l’Etat, toutes les administrations publiques et d’autres artères stratégiques que nous allons occuper pacifiquement. Sachez que cela va concerner les six (6) communes du district de Bamako, les régions du Mali et certaines communes périphériques de la capitale malienne”, indique à la DW, Kaou Abdrahamane Diallo, membre du M5-RFP.

Destruction des biens

Au cours de la première phase de la désobéissance civile, des biens publics et privés ont été endommagés par des casseurs. Plusieurs habitants de Bamako avaient également estimé qu’ils ont été violentés voire dépouillés de leurs biens par ces jeunes manifestants.

“Ceux-ci ne représentent par le M5-RFP” répond Clément Dembélé de la Plateforme de lutte contre le chômage et la corruption. “Cette fois-ci, nous avons travaillé avec beaucoup de pédagogie. Nous avons formé, informé des jeunes qui doivent comprendre comment on fait la désobéissance civile pour que la population ne soit pas victime, et que l’on puisse paralyser l’administration au niveau de son fonctionnement et que cette désobéissance civile s’inscrive dans la non-violence et la démocratie.”

Le Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita, avait estimé en marge de la célébration de la fête de tabaski, que “nul n’a le droit d’empêcher les maliens d’aller et de venir”. Avant d’ajouter que “l’Etat s’assumera face à la situation politique du pays”.

La trentaine de députés dont l’élection est contestée ,ont formellement refusé mercredi de démissionner. L’organisation de législatives partielles est quant à elle jugée inconstitutionnelle par l’opposition.

La mise en place d’un gouvernement d’union nationale se heurte aussi au refus du mouvement d’opposition M5-RFP, malgré la main tendue du Premier ministre.

Deutsche Welle

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