Dans un communiqué rendu public le 18 octobre 2023, « le gouvernement de la Transition a appris avec une profonde stupéfaction des propos subversifs, irresponsables et biscornus contre le Mali, tenus en France par Monsieur Sébastien Lecornu, ministre des Armées de la République française, devant des sénateurs, le 11 octobre 2023 ».

Selon les autorités maliennes, il faut regretter « ces propos diffamatoires et attentatoires à la souveraineté, à l’unité ainsi qu’à l’intégrité territoriale du Mali », qui n’ont pas fait l’objet d’aucune réaction de la part des autorités françaises.

Eu égard à cette complicité passive de la junte française, le gouvernement de la Transition condamne les propos de Monsieur Lecoru et rappelle aux autorités françaises que « le Mali n’est plus leur colonie, depuis le 22 septembre 1960 et que le sort du Mali ne se détermine pas à Paris, tout en priant ardemment que ses prédictions se retournent contre lui-même et son pays ».

Par ailleurs, le gouvernement de la Transition saisit cette triste occasion, pour informer l’opinion que les propos de Monsieur Lecomu sont d’autant plus graves, qu’ils donnent en réalité un aperçu d’un plan diabolique et désespéré de déstabilisation portant atteinte à l’intégrité territoriale du Mali.

En effet, actuellement, « la junte française ne ménage aucun effort en vue de faire fuir la MINUSMA, en lieu et place d’un retrait ordonné, coordonné et sécurisé en application des dispositions pertinentes de la Résolution 2690 du Conseil de Sécurité des Nations Unies », peut-on lire.

Par ailleurs, les autorités maliennes accusent la France de vouloir équiper les groupes terroristes, « en abandonnant délibérément des quantités importantes d’armes et de munitions pour réaliser leur dessein funeste ».

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