Le premier tour des élections législatives maliennes du 24 novembre n’a pas eu le succès escompté. Les autorités maliennes n’ont d’ailleurs pas caché leur déception face au très faible taux de participation, estimé à 38,4 %, soit environ 10 points de moins qu’au second tour de la Présidentielle du 11 août. « C’est en deçà de nos attentes », a admis le ministre de l’Administration du territoire, Moussa Sinko Coulibaly, en annonçant les résultats provisoires mercredi.
Pourtant près de 6,5 millions d’électeurs étaient appelés à participer au premier tour du scrutin censé permettre le retour à l’ordre constitutionnel, mis à mal après le par le coup d’Etat de mars 2012, qui a plongé le Mali dans une grave crise avec notamment la prise du nord par les groupes armés. Un second tour est prévu le 15 novembre. D’après les résultats provisoires, aucun parti ni coalition n’a obtenu la majorité absolue lors du premier tour des Législatives. Ces résultats provisoires devront également être confirmés par la Cour constitutionnelle.
Pour l’heure, les listes emmenées par les grands partis traditionnels, dont celui du Président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), le Rassemblement pour le Mali (RPM), arrivent en tête dans la plupart des 55 circonscriptions. De même à Niafunké, dans la région de Tombouctou, dans le Nord-Ouest, Soumaïla Cissé, candidat malheureux à la Présidentielle, a été élu dès le premier tour, selon l’AFP. Avec son parti, l’Union pour la République et la démocratie (URD), il projette de devenir le chef de l’opposition parlementaire.