C’est ce qui ressort en substance de l’assemblée générale, organisée le samedi 30 juin 2018 à la Bourse du travail. Lors de cette rencontre, les responsables du collectif ont exprimé leur mécontentement face aux promesses non tenues par le gouvernement malien. Fort préoccupés, ils demandent leur intégration dans la fonction publique avant la fin du mandat du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (04 septembre 2018).

En attendant, les responsables du collectif  projettent d’organiser une marche le mercredi  04 juillet 2018 qui aboutira à une grève de la faim si leur attente n’est pas comblée. A ce propos, Abou Traoré, président du collectif des agents contractuels de l’Etat des années 2011-2012, a évoqué  les multiples problèmes auxquels sont confrontés les 3000 membres du collectif. « C’est  à cause des salaires dérisoires que nous  percevons mais qui ne reflètent pas les sacrifices que nous faisons », a-t-il précisé.
Avant de lancer cet appel : « Conscient de tous les problèmes auxquels le gouvernement est confronté, nous le sollicitons à défaut de l’intégration dans un délai raisonnable dans la fonction publique, la promptitude de notre régularisation administrative en vue de bénéficier des emplois et salaires conformes à nos diplômes et qualifications contrairement à ce que nous recevons».
Par ailleurs, le président du collectif a rejeté en bloc les arguments avancés récemment par Mme la ministre du Travail et  la Fonction publique sur  les ondes de la radio Kledu, en ce qui concerne leur cas. Selon lui, elle a tenu des propos qui ne tiennent pas la route. « Aucune promesse du ministre n’a été tenue à notre égard », a-t-il affirmé.
Toutefois, Abou Traoré soutient  mordicus  qu’ils sont aptes à  remplacer les 10 000 agents fictifs de la fonction publique décelés lors du contrôle physique. Et qu’il reviendra à l’Etat d’agir vite, tout en utilisant l’argent initialement destiné à ces agents en question.
Mahamane Maïga