Pour Alioune Tine, le climat sécuritaire se « délétère » au Mali avec des attaques terroristes récurrentes au Nord et au centre. L’expert indépendant explique que ces attaques impactent la protection des droits humains et la situation humanitaire au Mali. A l’en croire, « trois des quatre cercles de Ménaka sont sous contrôle des groupes extrémistes violents. Plusieurs dizaines de milliers de personnes déplacées ont trouvé refuge dans la ville de Ménaka ». Il affirme que « la ville de Ménaka comptait à la date du 5 Août 2022 plus de 50 000 déplacés ».
Alioune Tine relève également « l’inefficacité des moyens déployés par les forces de sécurité nationale et forces internationales pour protéger les populations civiles à Ménaka ».
Dans ce rapport, l’expert indépendant parle des exactions commises dans la région de Bandiagara. Il déplore l’imposition de la charia, le payement de la zakat ainsi que la restriction de programme classique dans les écoles aux populations. Alioune Tine cite également les Famas et leurs partenaires russes dans les violations des droits de l’Homme.
Par ailleurs, Alioune Tine salue la mise en place d’une commission de rédaction de la nouvelle constitution et l’adoption d’un calendrier électoral de transition. L’expert indépendant des droits de l’Homme félicite le gouvernement pour l’intégration de 26 000 ex-combattants au sein de l’armée et des services de l’État.
Pendant ce temps, des défenseurs des droits de l’Homme se réjouissent de l’évolution de la situation de droit de l’Homme au Mali. Selon eux l’état actuel du pays montre à suffisance l’engagement des autorités à respecter des droits humains, même si les groupes terroristes ne cessent de porter atteinte à l’intégrité des populations civiles.
Saloum Dadaou TRAORE Vice-président du réseau de défenseurs des Droits de l’Homme