(Agence Ecofin) – Goulamina deviendra l’année prochaine la première mine de lithium à entrer en production au Mali. Jusque-là, la société qui contrôle le projet était codétenue à parts égales par le chinois Ganfeng Lithium et Leo Lithium. Le gouvernement malien a droit à une participation gratuite de 10 %.
Les Conseils d’administration du chinois Ganfeng Lithium et de l’australien Leo Lithium ont approuvé le 6 septembre un investissement permettant à la partie chinoise de devenir l’actionnaire majoritaire de la première mine de lithium du Mali, Goulamina. C’est l’annonce faite le 8 septembre par Leo Lithium, dans une présentation en marge de la conférence minière Africa Down Under en Australie.
Dans le détail, il s’agit d’un investissement de 137 millions de dollars permettant à Ganfeng d’acquérir 5 % d’intérêts dans la société constituée pour contrôler la mine Goulamina. Ganfeng détiendra donc 55 % désormais, contre 45 % pour Leo Lithium. Une fois que la participation minoritaire gratuite de 10 % du gouvernement malien sera prise en compte, les intérêts des deux sociétés dans Goulamina seront dilués à 40,5 % pour Leo et à 49,5 % pour Ganfeng.
Le financement apporté par Ganfeng dans le cadre de cette opération permettra de financer le développement de la mine Goulamina, dont la construction enregistrait un taux d’exécution d’environ 35 % à la fin juillet. L’investissement total avant la production du premier concentré de spodumène au deuxième trimestre 2024 est actuellement évalué à 368 millions de dollars.
Notons que le nouvel accord de partenariat entre Ganfeng et Leo Lithium prévoit aussi l’augmentation de la capacité de la phase 2 de Goulamina à 500 000 tonnes par an, soit un total de 1 million de tonnes. Les deux parties devraient par ailleurs mener conjointement une étude sur l’installation d’une usine de production d’hydroxyde de lithium en Europe ou dans une autre région « appropriée à une distance raisonnable de l’Afrique de l’Ouest », à partir du concentré de Goulamina.
Emiliano Tossou
Agence Ecofin