Situé à quelques centaines de mètres de l’aéroport de Gao, le camp regroupe 600 hommes. Militaires, combattants issus de l’ex-rébellion ou de groupes armés pro-gouvernementaux y cohabitent, et s’apprêtaient à mener des patrouilles conjointes, en vertu de l’accord de paix signé à Alger en 2015.
Ce jour-là, un véhicule bourré d’explosifs s’est introduit dans le camp pour s’exploser à l’heure même du rassemblement des soldats.
Cette attaque constitue le cas le plus emblématique des attaques terroristes au Mali en 2017 et qui n’auront épargné ni les casques bleus de l’ONU, ni les soldats maliens, ni les civils.
Pour éradiquer la violence, l’insécurité et surtout le terrorisme au Mali, la force du G5 Sahel a été déployée dans les 5 autres pays de la sous-région. (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).
A terme, elle devra compter 5000 hommes. Sa mission est de sécuriser principalement les zones frontalières entre les pays sahéliens. Cette force dont le quartier général a été installé Sévaré dans le centre du Mali en septembre a fait une première opération militaire en octobre.
Cependant, la force conjointe n’a pas encore eu sa pleine capacité à cause du manque de financement nécessaire à son fonctionnement. Le budget de la force conjointe est estimé à 430 millions d’euros. Mais les contributions obtenues ou annoncées s’élèvent à ce jour à environs 260 millions d’euros.
Les 5 pays du G5 ont contribué pour 50 millions d’euros (10 millions par pays), l’union européenne a débloqué 50 millions d’euros, la France a décaissé 8 millions d’euros, les Etats-Unis ont promis 60 millions de dollars et récemment l’Arabie Saoudite a annoncé un soutien à la force de 100 millions d’euros.
La conférence d’entente nationale est l’initiative civile majeure de l’année pour relever les nombreux sécuritaires.
Tenue fin mars 2017, elle a eu comme principale recommandation le dialogue avec les djiahadistes maliens.
Il s’agit en l’occurrence de Iyag Ag Ghaly et de Aamdou Kouffa dont les mouvements armés revendiquent régulièrement des attaques dans le nord et le centre. Mais pour le moment le gouvernement n’a pas mis en œuvre cette recommandation et reste sur sa position : ‘’pas des dialogue avec des djihadistes.’’
AD/of/APA