Au Mali, le mandat de la Minusma a été renforcé avec 2 500 hommes et du matériel supplémentaires. La population malienne reproche souvent à la mission onusienne de ne pas être assez offensive. En réponse, l’ONU organise des rencontres dans les quartiers de Bamako.
L’ONU organise des rencontres en réunissant toute la population, des jeunes aux leaders communautaires.
A Sébéni Kouro, Françoise Sissoko, 21 ans, prend le micro devant les habitants du quartier : « Ma première question est de savoir quel est le rôle de la Minusma par rapport à la mise en œuvre de l’accord de désarmement démobilisation et réinsertion ? »
L’objectif de ces rencontres : vulgariser le mandat de la mission onusienne, mais aussi de rendre la Minusma plus proche des populations, notamment des jeunes.
Les jeunes sont des victimes
« Les jeunes qui sont acteurs sont souvent victimes de ces groupes armés, jihadistes. Ce sont les jeunes qui prennent les armes et qui perdent des emplois », explique Hafizou Boncana, le président de la plateforme Ensemble nous sommes un peuple. Et d’ajouter : « Nous leur disons que souvent on les utilise, on parle en leur nom, on les engage. C’est vous les victimes, c’est vous qui avez votre avenir en jeu. Il est important que les jeunes soient sensibilisés pour les prévenir. »
Le mandat de la Minusma n’est pas de traquer les terroristes au Mali. Mais beaucoup de Maliens espèrent que le renforcement de la mission onusienne permettra aux Casques bleus de se montrer plus offensifs.
Source :RFI