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Mali : la liberté de la presse menacée

Le 3 mai 2021 est célébrée la journée mondiale de la liberté de la presse sous le thème « L’information comme bien public ». La liberté de la presse est si importante dans toute démocratie. Au Mali, elle est de plus en plus menacée

 

Sur le site 1jour1actu.com, Laurent Pujade l’explique ainsi : c’est une liberté essentielle qui est inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle s’appuie sur la liberté d’expression, qui donne à chaque personne le droit de donner libre cours à ses opinions, dans le respect des autres, même quand ça déplaît.

La liberté de la presse garantit aux journalistes la possibilité d’enquêter librement et d’informer les citoyens sur les sujets de leur choix. Grâce à elle, les médias sont libres de diffuser des avis différents, de commenter, de débattre et de critiquer.

Liberté menacée

La liberté de la presse est d’une très grande importance, parce qu’elle permet aux professionnels des médias de pouvoir parler de tous les sujets sans tabou, d’aller à la recherche de l’information à diffuser au public sans crainte. Elle crée les conditions de la contradiction dans une démocratie et permet aux médias de se positionner sur certaines questions d’intérêt public. La liberté de la presse permet de révéler les faits pour sortir de l’obscurité, enseigner les vertus du dialogue politique, interpeller et instaurer le débat. Elle constitue donc un bouclier pour les journalistes.

Elle est menacée, parce que nous assistons à des enlèvements et des assassinats ciblés de journalistes dans le cadre de leur travail. Durant des manifestations, dernièrement, des journalistes ont été tabassés à plusieurs reprises par les forces de l’ordre et d’autres emprisonnés.

Les médias sont empêchés d’évoquer certains sujets qui fâchent. Il y a aussi les intouchables, ceux dont on ne peut pas parler sans en payer les pots cassés. Ces restrictions font peur et renvoient l’image d’un pays où les médias sont véritablement contrôlés, où tout est blanc et passe comme le veut le pouvoir.

« Un bon journaliste est un journaliste vivant »

Dans le classement mondial 2021 de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF), le Mali occupe la 99e place sur 180 pays. En 2020, le Mali était arrivé 108e. Il y a énormément de reproches adressés aux médias au Mali. Certains les accusent d’être à la solde d’hommes politiques, d’un parti ou d’hommes d’affaires. Pour beaucoup, les médias ont perdu leur sens véritable, qui est d’être au service de l’information du public. Ils ne s’intéresseraient plus au petit peuple. L’éthique et la déontologie auraient été troquées contre l’argent. Les médias entretiendraient la propagande, loin de tout professionnalisme.

Malgré tous ces reproches, nombreux sont les Maliens qui ont tout de même confiance aux médias, aussi paradoxal que cela puisse paraitre. La liberté de la presse est certes menacée au Mali, mais elle demeure tout de même une réalité à mon avis, permettant de préserver cette démocratie chèrement acquise.

#RSFIndex : RSF dévoile son Classement mondial de la liberté de la presse 2021 :
1 : Norvège 🇳🇴
2 : Finlande 🇫🇮
3 : Suède🇸🇪
13 : Allemagne 🇩🇪
33 : Royaume-Uni 🇬🇧
34 : France🇫🇷
44 : États-Unis🇺🇸
111 : Brésil🇧🇷
142 : Inde🇮🇳
146 : Algérie🇩🇿
180 : Érythrée 🇪🇷https://t.co/h7JLzYpbwX pic.twitter.com/eYv9VxU6Tl

— RSF (@RSF_inter) April 20, 2021

Même si elle doit être célébrée, la journée mondiale de la liberté de la presse offre aussi l’occasion de panser les blessures de cette presse malienne, lui donner les moyens de s’épanouir et faire en sorte qu’elle puisse être protégée. Car, comme on aime à le dire, : « Un bon journaliste est un journaliste vivant ».

 Source : Benbere

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