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Mali: la dégradation de la situation sécuritaire dans le centre inquiète l’ONU

Le dernier rapport trimestriel du secrétaire général de l’ONU a été publié. Antonio Guterres remarque « quelques progrès » dans l’application de l’accord de paix mais une inquiétante aggravation de la situation sécuritaire dans le centre du pays. L’Etat semble incapable d’endiguer la hausse des actes violents et souvent terroristes.


Dans le centre du Mali, c’est l’armée malienne qui paie le plus lourd tribut. Ces trois derniers mois, les Fama ont été attaquées près de 40 fois, plus de la moitié des assauts ont eu lieu dans les régions de Ségou et Mopti.

Le gouvernement du Mali redéploie largement ses militaires dans le centre, ils ont notamment repris le contrôle des villages de Kouakourou ou de Dialloubé par exemple. Mais c’est encore insuffisant pour décourager les velléités guerrières des terroristes.

Antonio Guterres souligne que la région centre est de plus en plus touchée par un « prosélytisme agressif » de la part de prêcheurs radicaux et des intimidations répétées envers les civils. Conséquence : le nombre de fonctionnaires de l’Etat redéployés dans les régions baisse. A peine un tiers des travailleurs sont de retour à leur poste. C’est 6 % de moins sur l’ensemble du pays, souligne le rapport de l’ONU qui craint que cela ne constitue un « terreau fertile pour l’extrémisme violent ».

Un protocole d’accord entre les Nations unies et le Mali prévoit un renforcement de la coopération militaire dans le centre. Une force d’intervention rapide, composée de casques bleus sénégalais, est toujours en cours de déploiement à Mopti et attend encore l’arrivée de ses hélicoptères.

Le Premier ministre veut rassurer

Dans un entretien accordé à RFI et à l’AFP, Soumeylou Boubèye Maïga, le nouveau Premier ministre du Mali, explique que le retour à la sécurité dans le centre du pays et la stabilisation de la région est une des priorités du gouvernement.

« Nous verrons comment, en relation avec la société civile et les milieux dont c’est la compétence, organiser la riposte doctrinale, poursuit-il. Mais la priorité, pour nous, c’est d’assurer la sécurité et, dans le sillage de l’action militaire, que nous puissions mettre en place un système de services publics itinérant qui puissent apporter des prestations aux populations en matière de santé, d’éducation, d’activités économiques, etc. »

 RFI

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