La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) reste ferme sur sa décision concernant l’embargo et le maintien de la pression sur le CNSP de céder le pouvoir aux civils dans un bref délai.
Malgré une tournée sous régionale du vice-président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), Colonel Malick Diaw pour adoucir le verrou sur le Mali concernant l’embargo, la Cédéao reste ferme sur sa décision et lance un ultimatum aux militaires en pouvoirs. Ces embargos que le colonel voulait assouplir, concernent les échanges commerciaux, les transactions financières et économiques entre le Mali et tous les autres pays de l’espace Cédéao, excepté les denrées de premières nécessités, les médicaments, les produits pétroliers et l’électricité. Pour maintenir la pression sur les nouveaux détenteurs du pouvoir, la communauté sous-régionale a haussé le ton pour une seconde fois à travers un sommet extraordinaire par visioconférence, tenu le vendredi dernier. Il est ressorti de ce sommet que le profil du président de la transition doit correspondre à un civil. « On exige au CNSP d’engager une transition civile immédiate en consultation avec la Cour constitutionnelle, les partis politiques et les organisations de la société civile et tous les autres acteurs engagés », a décidé la conférence des Chefs d’Etat de la Cédéao. Et rappelle qu’aucune structure militaire ne sera placée au dessus du président de la Transition. L’évolution de la situation va permettre la levée progressive des sanctions prises le 20 août dernier par les chefs d’état de la Cédéao. Pour non satisfaction de leurs décisions, d’autres sanctions suivront. « Un sommet se tiendra le 7 septembre 2020 à Niamey, on fera un point sur la situation et engagera d’autres mesures en cas de non satisfaction de la mise en œuvre des décisions », a mis en garde le président en exercice de la Cédéao, Mahamadou Issoufou.
Moctar Koné
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