Mécontent sûrement de l’issue du sommet du vendredi de la Cédéao, la junte ramène en détention à Kati l’ancien Premier ministre Boubou Cissé, l’ex-président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné et retire le téléphone de l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.
L’information a été confirmée le week-end par les proches des détenus. »La junte a fait semblant de libérer l’ancien Premier ministre Dr. Boubou Cissé et l’ex-président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné pour influer sur l’issue du sommet de la CEDEAO du vendredi dernier. Ils sont retournés en détention », nous confie un proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Le Comité National pour le Salut du Peuple aurait tenté d’amadouer la CEDEAO en annonçant la libération de l’ancien premier ministre Dr. Boubou Cissé et l’ancien président de l’hémicycle, Moussa Timbiné. C’était une manière pour eux d’influer les décisions du sommet virtuel des Chefs d’Etats de l’organisation sous-régionale qui s’est tenu le vendredi. A savoir d’alléger les sanctions que la CEDEAO a infligées au Mali suite au renversement de l’ordre constitutionnel, le 18 août dernier. Alors que la nouvelle de leur libération avait été largement partagée sur les réseaux sociaux et relayée par les médias le jeudi dernier, l’on apprend qu’ils demeurent détenus dans une résidence surveillée à Kati par les autorités militaires. Les deux personnalités politiques ont été arrêtées le même jour que l’ancien président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, que la junte a libéré le jeudi passé suite à la pression de la CEDEAO.
En plus du retour des deux personnalités du régime à Kati, la junte aurait également rétiré le téléphone d’IBK, resté dans sa résidence de Sébenikoro.
L’on ignore pour le moment les raisons qui ont motivées le retour en détention à Kati de l’ancien Premier ministre et l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Sont-ils détenus pour des raisons d’enquêtes ou bien pour leur sécurité? Difficile de répondre pour le moment. En tout cas, des proches de Moussa Timbiné, que nous avons joints, affirment qu’il ne se plaint pas de ses conditions de détentions et dit avoir la possibilité de téléphoner une seule fois sa famille dans la journée.
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