Le Mali à 58 ans nous sommes les enfants de ceux ayant bénéficié du privilège de regarder le Soudan français accéder à son Indépendance. Des pères fondateurs dignes de représenter leur nouvelle nation, ainsi leurs revenait la charge de bâtir une nouvelle feuille de route à la construction de leur Mali qui est aujourd’hui notre Maliba, cher à nous tous.
Nous fûmes lorsque d’autres n’étaient, nous fûmes ! Que sommes-nous aujourd’hui pour faire face aux défis, décliner les priorités pour qu’à notre tour, nous puissions porter ce pays véritablement au firmament ? Pour ce qui concerne la jeunesse, à qui revient de droit de conduire le Mali dans un futur proche, des tendances se dessinent sans que suive véritablement un regain patriotique national. Nous sommes devenus des pères-siffleurs notoires sans pour autant fixer les contours de notre rôle.
Le Mali aurait perdu son I tant le mal était profond ? Si le Mali avait perdu son I que serions-nous? Des personnes malis en quête du Mali.
Je revois ses yeux gros comme le Mali face au mot mali (nom commun) qui veut dire déficit en d’autres termes. Interloquée je me suis posée la question que ceux qui donnaient le nom Mali nous plaçait face à un défi énorme : éviter que le Mali soit mali ; toujours veiller à ce que le Mali soit notre MALI, grand et fort, pays de grandes épopées, de grands peuples, de grands guerriers, pays de savoirs. Que de cet héritage nous puissions continuellement construire le Mali de nos Rêves, une expression chère à nos cœurs de patriotes.
Le Mali n’est pas « mali »
Un an à pratiquer la jeunesse malienne qui fait. Plus que tout l’espoir est permis, surtout quand cet espoir germe de grands projets par sa jeunesse, tapi dans une foi inébranlable de faire ce pays, malgré un manque d’espoir d’une couche de la population malienne.
Nous sortons d’une période électorale tendue, qui a vu la jeunesse du Mali fracturé, ce 22 septembre 2018 amorce la fin de mission de l’ère de ceux qui ont conduit le Mali à la démocratie, alors enfants ou à peine adultes quand le Mali accédait à son indépendance,pour passer le flambeau à ceux qui ont été témoin enfants ou à peine adultes de l’avènement de la démocratie.
L’échéance 2023
Le 22 septembre 2023 ouvrira cette nouvelle époque faste, ce nouveau cap, ce nouveau destin dont les briques du nouveau soubassement du nouveau Mali, en moulage entre nos mains. En attendant nous avons cinq ans de travail acharné pour y arriver. Le Mali doit avoir foi à sa jeunesse car nos aînés passeurs de relais n’ignorent pas les manquements de leur action. Se font face une jeunesse malienne en activité, hyper-activité et une autre en manque d’orientation qui manque de tout. Une deuxième à considérer dont la grogne est sans cesse récupérée à des fins politiques qui malheureusement ne la sert pas.
Cette ébullition n’est que résultante de ce que tous nous attendons de nos dirigeants. C’est là que réside notre engagement, et devra résider.
Et parfois nous choisissons des bords politiques pour y arriver, sachant que cela ne soit pas sans conséquence pour telle ou telle autre action.
En définitive nous sommes devenus suspicieux envers nous même par la même occasion champions du monde des théories du complot. On voit des loges où ça ne devrait pas exister.
Une jeunesse active, consciente et travailleuse
Et pourtant l’espoir est aussi du côté de cette diaspora entreprenante qui revient en force avec des projets de développement dans le secteur privé tous créateurs d’opportunités pour nos autres concitoyens.
Malgré tout l’espoir, le défi à relever, le chantier reste vaste, le défi gigantesque.
La nomination d’une malienne issue de la diaspora à ce titre est la preuve irréfutable que le Mali avec expertise et compétence peut se dire outillé pour répondre efficacement au grand défi du monde qui l’entoure. Pour cela il faudrait mobiliser toutes les ressources nécessaires.
Des ONG dirigées par de jeunes maliens tentent à leur tour de porter une réponse pertinente à la lutte contre la mauvaise gouvernance qui somme toute nous concerne et que nos bons et mauvais comportements concourent à sa qualité.
Les clefs qui suivent sont connues de tous, mais la répétition est à la pédagogie ce que se découvre le verbe à la rhétorique. Le Mali pour avancer à besoin de mettre en place un service public dynamique (fiable) ; renforcer la formation professionnelle et professionnalisante ; signer l’accord de paix de façon urgente ; amener les populations en conflit ethno-réligieux et ethno-régionaux par l’inclusion et la construction d’un nouveau pacte social ancré dans le vivre ensemble et l’usage des outils de régulation existants séculairement incontestés basés sur les pactes d’amitié, de cousinage ; enfin, construire un réseau routier fiable de qualités afin de relier les régions du Mali entre elles.
Le Mali ne perdra pas son I tant que chacun de nous sera à sa place avec abnégation à remplir le puzzle de la muraille sociale. Nous sommes tous des pièces de la maison Mali, chaque brique compte et le manque de chaque pièce à sa place pourrait être une faille du système, si chacun joue sa partition avec rigueur, l’horizon ne sera que clair.
En 2023, jeunesse du Mali nous serons face à notre destin, ce tournant que nous visons, si on l’amorce mal on le ratera en beauté.
Le challenge 23 devra impeccablement se réussir, peut importe qui y sera au sommet, main dans la main nous pourrons exceller ce défi qui nous tenaille et qui parfois nous fait peur.
Le nouveau Mali pourra espérer voir arriver au pouvoir une femme… Et pourquoi pas ! Je pense que nous y sommes prêts.
Bonne fête à Nous ! Ce n’est pas parce que nous faisons face à des défis à paralyser toute âme vive que nous devons bouder ce pour lequel nos pères fondateurs se sont battus, hisser des anciens alliés contre eux, pour qu’aujourd’hui nous soyons. Nous sommes c’est très important et nous devons continuer à être, surtout au rendez-vous pour que le Mali soit.
Il nous appelle nos répondons Présents.
Vive le Mali. Que Dieu continue à protéger ce que nous avons de plus Cher, le Mali, Notre Maliba.
Vive le Mali !
Dia SACKO
Maliweb