Le Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM) ne soutient pas « les gens qui exigent la démission de IBK », a déclaré son président Ousmane Cherif Haidara, soutenu par d’autres confessions religieuses et la société civile, dont le Pasteur Nouh Ag Infa Yattara: «Les religieux ne doivent pas être au-devant de la politique».
Face à la demande de démission du Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita par certains Maliens sous le guide de l’imam Mahmoud Dicko, le vendredi 5 juin 2020, d’éminents hommes de Dieux maliens n’entendent pas de cette oreille cette demande. Ni Ousmane Cherif Haidara du HCIM, ni le cardinal Jean Zerbo, encore moins le Révérend Nouh Ag Infa YATTARA ne sont de cet avis. Pour ces hommes de Dieu, « le Mali est le seul patrimoine à tous les Maliens » et nul n’a le droit de le détruire. Pour le Pasteur Nouh Ag Infa YATTARA « celui qui le gâte n’est pas notre ami, celui qui le renforce est notre ami ».
« Si tu es dans la même pirogue que quelqu’un, on fait la même prière. Même si tu aimes la viande, tu ne manges pas ta langue. Quand tu accuses l’autre, tu lui pointes un doigt, alors que les trois autres doigts te pointent, toi-même. La paix est bonne. Le bonheur ne s’apprécie que lorsqu’on le perd », avertit-il.
Et le Pasteur de renchérir : « On peut tromper l’homme, on ne peut pas tromper Dieu. Les religieux ne doivent pas être au-devant de la politique. Les grands hommes de Dieu sont ceux qui amènent les hommes vers la paix. Vous aimez l’amour et le pardon, faites-le pour les autres ».
Quant à la demande à la démission du Président de la République, Ousmane Cherif Haidara du Haut Conseil Islamique du Mali « pense que la démission du Président IBK et son régime n’est pas une solution pour le Mali actuel. Je ne soutiens pas non plus les gens qui exigent la démission de IBK ».
Pour le patron de la première institution musulmane du Mali, « la solution à cette crise est le dialogue et non la démission ». La solution, estime le leader spirituel Haïdara, réside dans le dialogue, d’où son appel au régime à « dialoguer avec les candidats mécontents des résultats législatifs et les enseignants pour trouver une solution adéquate. Je gère des situations de crise du pays en cachette et Dieu est témoin ».
Par ailleurs, le président du HCIM est clair sur d’autres aspects : « Je n’ai jamais dit que j’ai pas mangé l’argent d’un riche. Mais, je ne suis jamais parti quémander à la porte d’un homme riche, vous pouvez demander le Président de la République. Dieu seul me suffit ! ».
Issa TANGARA
Icimali