Les soldats français de l’opération Barkhane ont actuellement maille à partir avec les populations de Kidal. À travers plusieurs manifestations, ces Nord-Maliens reprochent à l’armée française ses méthodes brutales.
Les soldats français pris à partie à Kidal, vers la fin de l’opération Barkhane ?
Adulés par les Maliens à leur arrivée, les soldats français ne sont plus en odeur de sainteté avec leurs tuteurs. Et pour cause, les méthodes employées par ces militaires de Barkhane ne sont pas du tout appréciées par la population. Aussi, les manifestations ne cessent-elles de se multiplier au Nord-Mali pour exiger leur départ. Ce lundi à Kidal, plusieurs manifestants ont, en effet, pris d’assaut les rues de l’ancien fief de la rébellion touarègue pour crier leur indignation vis-à-vis de ces soldats.
Ali Ag Mahmoud, l’un des meneurs explique les raisons de leur contestation : « Nous avons manifesté et nous continuerons de manifester parce que les troupes françaises doivent dégager. » Poursuivant, il ajoute : « Elles sont trop brutales, elles interviennent sans précaution dans des domiciles privés. » Une autre source confirme les griefs des populations contre Barkhane qui fait, par moment, des perquisitions sans ménagements. D’où la colère exprimée par les habitants de Kidal à travers des slogans très hostiles : « Barkhane dégage », « Quittez Kidal ».
Ces manifestants ont également pris d’assaut, ce dimanche, le camp de la Minusma et de Barkhane installé dans la ville. À coups de pierres et d’injures de tous genres, les soldats français ont été pris à partie. Ils n’ont par ailleurs eu leur salut qu’en roulant à vive allure et en se retranchant dans leur camp.
Cette crise intervient alors que le président français Emmanuel Macron s’est engagé à soutenir la coalition armée du G5 Sahel. Poursuivra-t-il sur sa lancée après cet incident ?
Notons que l’opération Barkhane a pour mission de combattre le terrorisme dans le Nord-Mali et toute la région sahélienne. Composée de 4000 hommes, elle étend ses actions à tous les cinq pays constituant la coalition, à savoir Tchad, Niger, Mali, Mauritanie et Burkina Faso. Essuyant par ailleurs des attaques meurtrières des groupes jihadistes.
Source: afrique-sur7