C’est désormais la panique au sein du parlement malien. Pour une fois, la législature en cours a connu un sort macabre. Huit élus ont rendu l’âme sous le mandat qui devrait prendre fin le 30 juin prochain après une prorogation actée par le gouvernement suite à une décision de la cour constitutionnelle.
C’est peut-être le dernier député à être inhumé sous la cinquième législature. Le désormais feu honorable Mody N’Diaye, décédé le vendredi 24 mai 2019, est le dernier en date rappelé à Dieu en qualité de député en fonction. Il porte ainsi le nombre de décès sous cette mandature à huit. Une première dans l’histoire politique du Mali.
Président du groupe parlementaire de l’opposition « Vigilance républicaine et démocratique », il est un animateur des débats politiques au sein de l’Hémicycle. Sa mort a surpris plus d’un, y compris le chef de l’Etat, Ibrahim Boubaka Kéita. Le chef de l’Etat malien a témoigné au cours de la cérémonie de la réception à titre posthume du défunt dans l’ordre national que « nous perdons un digne fils, courtois, grand animateur des débats, rigoureux et humble dans la générosité ».
Installée le 24 janvier 2014 pour un mandat de cinq ans, la cinquième législature devrait clôturer son mandat le 31 décembre 2018 pour laisser placer à la sixième . Contre toute attente, des réformes en cours ont amené la cour constitutionnelle du pays à prononcer la prorogation de cette mandature. Tous les maliens, mouvanciers comme opposants, prient pour qu’aucun décès ne survienne dans le rang des élus du peuple avant cette date butoir pour le renouvellement de l’Assemblée nationale.
Source: carre direct.info