Dans le cadre des festivités du 8 mars, la fédération nationale des jeunes filles et femmes du Mali (Fenajfa) a organisé le mercredi 30 avril 2025, un “plaidoyer pour l’application stricte du décret portant la gratuité de la césarienne et autres services gratuits pour les femmes et les enfants dans les établissements sanitaires au Mali”. Constats amers.
La directrice exécutive de la Fenajfa, Mme Touré Aramata Diakité affirmera que dans le cadre des activités de son projet, la Fenajfa s’est rendue dans les régions de Koulikoro et de Ségou, à propos de l’accès aux soins obstétriques d’urgence, notamment la césarienne, qui constitue une intervention vitale pour sauver la vie des mères et de leurs enfants. « Cet espace de dialogue a permis aux agents de santé, aux usagers, aux responsables communautaires de partager leur vécu, leurs difficultés, mais surtout de faire des recommandations pertinentes pour faire respecter et appliquer pleinement ce décret », dit-elle.
La directrice exécutive de la Fenajfa estime que la gratuité de la césarienne, telle que prévue par la loi, constitue un droit fondamental et une étape essentielle vers la réduction des mortalités maternelles et infantiles.
Le représentant du projet Luceg, Mohamed Gakoue a salué Fenajfa pour cette initiative et son engagement constant à leurs côtés pour la promotion du genre et dans la lutte contre les pratiques corruptrices qui affectent les droits des femmes, des filles et des personnes vulnérables, « à travers nos actions, nous contribuons à l’autonomisation des filles et des femmes. Ensemble, nous partageons la conviction que l’égalité des genres est un pilier fondamental pour la construction d’une société juste, équitable et prospère », a-t-il ajouté.
La ministre de la Santé, dit avoir pris bonne note du plaidoyer tout en faisant part de l’engagement du département à accompagner cette activité. « La santé des femmes et des enfants est une priorité pour le département et il mettra tout en œuvre pour que les femmes puissent accoucher dans des conditions très satisfaisantes », a-t-elle laissé entendre.
Le projet Luceg, financé par Affaires Mondiales Canada et mis en œuvre par l’École nationale d’administration publique du Québec, a pour objectif de contribuer à lutter contre les pratiques corruptrices qui affectent les droits des filles, des femmes et des personnes vulnérables et de promouvoir la bonne gouvernance.
Ibrahima Ndiaye
Source: Mali Tribune