Sa marche du 5 avril 2019 appelant le premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga à la démission reste de mémoire d’homme l’une des plus impressionnantes. La CMAS compte rempiler ce 5 juin après la prière de vendredi. Si la première marche appelait le premier ministre à la démission, celle-là vise le Président de la République.
La CMAS, le FSD et l’EMK ont dénoncé la « gouvernance chaotique et prédatrice » du Président Ibrahim Boubacar Kéïta qu’ils ont appelé à la démission ainsi que son régime. « Nous voulons d’un nouveau départ. Et un autre départ, c’est une manifestation monstre, mais pas de violence ni d’insulte », a déclaré Choguel Maïga, Président du FSD.
« Le peuple du Mali est souverain. Si le Mali ne change pas, ce sont les Maliens qui vont périr. Et ce 5 juin, c’est le Mali que nous allons défendre », renchérit Clément Dembélé, Président de la Plateforme contre la corruption et le chômage (PCC).
La coalition des trois mouvements a fait des sorties de proposition de crise. Il s’agit entre autres de la reconstruction de l’armée, une priorisation de l’éducation et de la santé, la garantie de l’accès aux services sociaux de base et la transparence dans la gestion des affaires publiques.
Le 26 mai dernier, les trois mouvements ont tenu une rencontre tripartite et ont convenu de l’unité d’action.
Boubacar Diallo
Source : Journal du Mali