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Mali/FMI : Accord préalable sur un nouveau programme

Le Fonds monétaire international (FMI) et le Mali sont parvenues à un accord préalable sur un nouveau programme économique et financier soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) d’un montant d’environ 200 millions de dollars, sous réserves de l’approbation par la direction et le conseil d’administration du FMI, a-t-on appris de source officielle.

Au cours d’une conférence de presse conjointe, au terme d’une mission au Mali, du 12 au 25 juin, la chef de mission du FMI, Boriana Yontcheca, et la ministre malienne déléguée chargée du Budget, auprès du Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances, Mme Barry Aoua Sylla, ont ajouté que l’examen du dossier est prévu pour fin août prochain.

La mission du FMI, qui s’inscrivait dans le cadre des discussions relatives à ce nouveau programme triennal, a été « concluante », selon les deux parties, et le Fonds s’est engagé à poursuivre son programme avec le Mali, grâce aux résultats encourageants du pays, dans la dernière FEC qui a pris fin en décembre 2018.

Cette décision provisoire, qui doit être confirmée, est également consécutive aux résultats positifs constatés et enregistrés par le Mali, depuis le début de cette année et des bonnes perspectives attendues. «Le déficit budgétaire de l’État devrait respecter le critère de convergence de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) de 3% du PIB 2019. A cet effet, certains des objectifs clés du programme sont de maîtriser les dépenses et renforcer la mobilisation des recettes par la poursuite des réformes de l’administration fiscale», a expliqué la chef de mission. Précisant que les autorités maliennes ont commencé à mettre en œuvre des mesures correctives pour remédier à la forte détérioration des recettes fiscales enregistrée en 2018.

« Ces efforts de modernisation de l’administration fiscale devront aussi, espère-t-elle, s’accompagner de mesures d’amélioration de la taxation du secteur minier, du prélèvement des recettes sur les produits pétroliers, la propriété foncière, d’une rationalisation des exonérations fiscales (dont celles accordées au secteur minier) et d’une accélération de la numérisation des procédures d’acquittement de l’impôt ».

Pour la ministre déléguée chargée du Budget, ce programme, qui était l’occasion d’échanger sur le cadre macroéconomique et les réformes nécessaires à mettre en œuvre, vise à créer les conditions d’une croissance vigoureuse et durable. « Afin, selon Mme Barry Aoua Sylla, de créer l’espace budgétaire nécessaire au profit des secteurs sociaux et les infrastructures de développement ».

D’une manière générale, « ce programme aidera le gouvernement à renforcer les fondements d’une croissance forte et inclusive qui favorisera la réduction de la pauvreté », a corroboré Mme Yontcheca. Pour ce faire, elle a encouragé les réformes visant à renforcer la gouvernance et l’efficacité du secteur public et améliorer le climat des affaires.

La mission a, à cet effet, insisté sur la nécessité d’améliorer «davantage la gestion des finances publiques» et d’assurer un « meilleur suivi des problèmes de gouvernance rapportés par les organes de vérification et de contrôle (dont le Contrôle général des services et le Bureau du vérificateur général)».

Elle a également exhorté nos autorités à poursuivre la reforme de la Loi contre la corruption et l’enrichissement illicite afin d’élargir le champ des fonctionnaires soumis à l’obligation de déclaration de patrimoine.
CMT/MD

Source: AMAP

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