Des contradictions suite à l’arrestation de Clément Dembélé, la semaine dernière. Il a été arrêté dans des conditions qui diffèrent selon ses partisans et les services de sécurité.
Depuis vendredi, ses proches n’ont pas pu lui rendre visite. Une cellule de crise a été installée pour réclamer sa libération, au moment où les mêmes services de sécurité du Mali estiment qu’il a voulu déstabiliser l’État, ce que démentent également ses partisans.
Dans un communiqué, la plateforme de lutte contre la corruption et le chômage (PCC) affirme que son président a été littéralement enlevé à Bamako par des hommes cagoulés. Ils auraient opéré à bord de deux véhicules en plein jour.
Faux, répond un responsable des services de sécurité du Mali. Clément Dembélé a été officiellement arrêté, non enlevé. Ensuite, poursuit la même source, « il a appelé à la déstabilisation des institutions de la République ».
La cellule de crise créée pour réclamer sa libération dément. « Les rumeurs et informations disent qu’on lui reproche en particulier une intervention vendredi. Or, il est clair que dans ce qui est dit dans ce document, il n’y a aucun mot, aucune expression, qui pousse à la révolte », défend Michel Désert, membre de cette cellule.
Tribun, le président de la plateforme de lutte contre le chômage et la corruption est très actif sur le terrain. Il organise des meetings, signe des communiqués, et est très présent sur les réseaux sociaux. L’un de ses sujets favoris : la corruption, qui empêche selon lui le développement d’un Mali au service de sa jeunesse. L’une de ses cibles préférées : le pouvoir malien.
NORDSUD JOURNAL