Deux militaires maliens ont été tués et dix blessés mardi dans une attaque par des jihadistes présumés dans le nord du pays, a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.
Le poste de l’armée malienne dans la localité de Tarkint, près de Gao “a fait l’objet d’une attaque complexe”, selon le texte, faisant état de “deux morts et dix blessés”.
Plus de la moitié des attaques de groupes armés au Mali visent les forces armées maliennes, en particulier dans les régions de Mopti (centre), Tombouctou et Gao (nord), a souligné dans son dernier rapport trimestriel sur le pays le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Le Nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l’application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au Sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.