Des experts de la République populaire de Chine ont démarré mardi à Bamako « l’Opération lumière » qui consiste à opérer gratuitement des malades de la cataracte, a annoncé jeudi le ministère malien de la Santé et des Affaire sociales.
Cette initiative permettra à des malades démunis souffrant de cataracte de se faire opérer gratuitement par des ophtalmologues chinois.
« Ces experts sont venus de la Chine pour renforcer la mission médicale chinoise présente à l’Hôpital du Mali », a précisé l’ambassadeur de Chine au Mali, M. Zhu Liying. Cet hôpital est le fruit de la coopération sino-malienne.
Le diplomate chinois était sur place mercredi avec le ministre malien de la Santé, Michel Hamala Sidibé. Ils ont profité de l’occasion pour mettre en exergue l’excellence de la coopération entre Bamako et Beijing, surtout dans le secteur clé de la santé.
L’année dernière, le chef de la mission médicale chinoise au Mali, Jiang Yihua, a initié une mission d’opération de cataracte qui a permis d’opérer 40 Maliens.
Selon Programme national de lutte contre la Cécité au Mali (PNLC), chaque année environ 12 000 nouveaux cas de cataracte sont enregistrés au Mali.
La cataracte
La cataracte est la première cause de déficience visuelle et de cécité dans les pays en voie de développement . Selon l’OMS, Il y a dans le monde près de 285 millions de personnes qui présentent une déficience visuelle: 39 millions d’entre elles sont aveugles et 246 millions présentent une baisse de l’acuité visuelle. Près de 90% de celles qui présentent une déficience visuelle vivent dans des pays à faible revenu
Actuellement, le seul traitement efficace de la cataracte est la chirurgie. L’intervention consiste à enlever le cristallin opaque, et le remplacer par un cristallin artificiel (implant intra-oculaire)
Trouver une autre solution que la chirurgie est difficile. Les scientifiques ont commencé les recherches depuis des années sur les mutations dans des protéines appelées cristallines qui pourraient offrir de nouvelles perspectives et ouvrir la voie à un autre traitement. Il semble qu’une équipe dirigée par la biologiste moléculaire Ling Zhao de l’Université de Californie (UC), San Diego, vient de trouver une solution. Son équipe a eu l’idée des collyres ou gouttes ophtalmiques après avoir constaté que les enfants atteints d’une forme héréditaire de la cataracte partagent une mutation qui arrête la production de Lanstérol, un stéroïde important dans le corps. Lorsque leurs parents ne disposent pas de la même mutation, les adultes produisent Lanstérol et n’ont pas la cataracte.