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Mali : dans l’extrême nord, certaines pratiques de l’armée française font grincer des dents

Interdictions de certains points d’eau, fouilles musclées et leurs hélicoptères qui volent à basse altitude, les soldats français sont accusés d’avoir causé le déplacement de plusieurs familles à la frontière algérienne.

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 –Une vingtaine de familles sont arrivées depuis mardi 13 décembre dans le village d’Inerkache, à la frontière avec l’Algérie. Fuyant la soif et les « fouilles systématiques » de l’opération antiterroriste française, rapportent des sources locales. « Une trentaine d’autres les ont rejointes quelques jours plus tard.  Les soldats français leur ont dit de se ravitailler sur d’autres points d’eaux en attendant », affirme, en colère, Aboubacrine Ag Assikabar, habitant de Kidal, parti rendre visite à ces familles le week-end dernier après deux jours de randonnée.

Ces points d’eau aux alentours des communes de Tibagatene et de Boghassa, sont très proches des massifs montagneux. Certains se trouvent même entre ces massifs où des terroristes se seraient retranchés, selon nos informations. C’est pourquoi Barkhane aurait instruit aux populations de ne plus s’en approcher. Du moins pour le moment.

Des populations déplorent aussi l’attitude des soldats français qui font voler leurs hélicoptères à «  très basse altitude ». Cela cause la fuite et l’égarement de leurs bétails, principale ressource de revenus de ces familles dans l’extrême nord du Mali. « D’autres aussi se plaignent des fouilles musclées opérées souvent par Barkhane dans les campements de manière systématique », affirme un Attaher Ag, habitant du cercle d’Abeibara. Une localité située à l’Est de Tessalit où l’armée française vient de terminer une opération de plusieurs semaines.

C’est pendant cette opération qu’un enfant de dix ans aurait été tué par leur raid. Ensuite enterré à la hâte avant d’être retrouvé par ses parents un jour plus tard. Là aussi, Barkhane est pointée du doigt. A la division des Droits de l’Homme de la Minusma, une enquête est ouverte.

En attendant, les dents grincent de plus en plus contre l’opération qui traîne déjà de vieilles casseroles depuis octobre 2015. A cette date, l’enfant d’un combattant d’Ançardine a été tué après que les soldats français ont attaqué leur véhicule à Tessalit.

 

La rédaction

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