En ce 7 juin 2021, nul doute que les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont les yeux rivés sur Bamako. Sanglé dans son uniforme militaire, le colonel Assimi Goïta, qui, en moins d’un an, a successivement renversé Ibrahim Boubacar Keïta et Bah N’Daw, prête serment.
Ce taciturne commandant des forces spéciales, désormais président, tient à adresser un message à la communauté internationale : « Le Mali honorera l’ensemble de ses engagements. » Et de promettre l’organisation d’élections « aux échéances prévues ».
Une promesse rapidement balayée : le gouvernement malien veut d’abord faire face aux défis sécuritaires du pays. La situation n’a cessé de se dégrader et Bamako entend mettre en place les réformes qu’il juge « indispensables » avant tout scrutin. Les mois passent et Koulouba ne suggère aucune date concernant de prochaines élections. Une partie des dirigeants de la Cedeao fulmine.
Source : Jeune Afrique