Le chef de la junte qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020 demeure influent. Mais, ses proches l’assurent, il s’effacera à l’issue de la transition. Et ce malgré ceux qui l’appellent à participer à la présidentielle.
C’est un geste symbolique pour un anniversaire tout aussi symbolique. Le 20 janvier dernier, à l’occasion des 60 ans de la création de l’armée malienne, le colonel Assimi Goïta a procédé à la pose de la première pierre d’un hôpital militaire à Banankoro, près de Bamako. Coût du projet : 26 milliards de francs CFA (39,6 millions d’euros), financés par l’État. L’édifice devrait être livré dans deux ans. Il sera équipé notamment d’une zone d’atterrissage pour hélicoptère et permettra la prise en charge de blessés de guerre.
Pour cette cérémonie en grande pompe, le vice-président de la transition était entouré du Premier ministre, Moctar Ouane, du président du Conseil national de transition (CNT), le colonel Malick Diaw, de quelques ministres – dont celui de la Défense et des anciens Combattants, Sadio Camara –, et de représentants de la hiérarchie militaire.
En ce jour de fête pour les Forces armées maliennes (FAMa), Assimi Goïta a une pensée pour les soldats déployés sur le terrain. Jusqu’au 18 août, date à laquelle Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a été renversé, Goïta était l’un d’eux. Il commandait le Bataillon autonome des forces spéciales et des centres d’aguerrissement (BAFS-CA) basé à Sofara, dans le centre du Mali. Après le putsch, il a été porté à la tête du Comité national pour le salut du peuple (CNSP).
Si celui-ci a depuis été dissous, ses membres occupent désormais des places de choix dans la gestion de la transition. Goïta lui-même en est devenu le vice-président chargé des questions de sécurité et de défense. Un poste taillé sur mesure quand, sous la pression de la Cedeao et d’une partie de l’opinio
Source: JA