Au Mali, les forces françaises de l’opération Barkhane ont interpellé, il y a une dizaine de jours, un homme suspecté d’être un proche d’Amadou Koufa le prédicateur jihadiste à la tête de la katiba du Macina. Le suspect est désormais entre les mains de la justice malienne.
L’arrestation est presque passée inaperçue. Le 8 juillet, des soldats français interviennent dans un campement près de Ber, dans la région de Tombouctou. Six personnes sont arrêtées, dont Alhousseini Ag Assaley, que les renseignements associent à une des katibas terroristes du Macina.
On en sait encore très peu sur cet homme, présenté selon des sources sécuritaires françaises comme un « gros poisson », avec un rang hiérarchique « possiblement très important » auprès du prédicateur peul Amadou Koufa.
Les organigrammes des katibas présentes et actives dans le centre du pays restent flous. Après avoir été interrogé par Barkhane à Gao, Alhoussein Ag Assaley a été remis aux autorités maliennes. Quant aux autres interpellés, ils ont été relâchés.
Une petite polémique a éclaté au Mali sur les conditions de détention et d’interrogatoire de ces hommes. Barkhane précise que toute la procédure est suivie par la Croix-Rouge internationale et que, quand un individu est remis aux autorités maliennes, les forces françaises effectuent un suivi régulier dans les prisons, pour s’assurer que le détenu y est toujours et qu’il est bien traité.