Alors que 60% des maliens ont moins de 24 ans, c’est cette jeunesse que personne n’écoute mais que tout le monde courtise, qui trouvera la solution à la crise que vit notre pays ! De Kidal à Bamako en passant par Tombouctou elle aspire au calme et souhaite participer à la construction d’une paix durable. Un Avenir sans terrorisme et débarrassé d’un islam importé que tous les maliens rejettent.
Quel jeune peut encore croire que rallier le camp du Jama’at Nasr al-Islam wal Muslimin de Iyad ag Ghaly ou de l’Etat Islamique d’Abou Walid al-Sahraoui, sous couvert de salafisme djiadiste, lui garantira un avenir serein ? La jeunesse malienne a compris que l’embrigadement djihadiste des jeunes ne repose pas sur la foi. Les bouchers du nord du Mali profitent de la détresse de nombreux maliens pour les asservir. La plupart du temps, une fois que ces jeunes ont fait le sale travail, ils sont exécutés par leurs chefs, à l’image de trois d’entre eux exécutés par Sidan Ag Hitta il y a quelques jours.
Il semble que Maki Bah, le président de l’Union des Jeunes Musulmans du Mali, chercherait à organiser un grand rassemblement des leaders religieux et coutumiers à Bamako. Il veut mobiliser tous ceux qui sont déterminés à s’opposer au terrorisme. Les jeunes maliens doivent se rallier à des causes nobles, ils doivent s’organiser et faire entendre leurs voix. L’Imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil Islamique Malien et proche du JNIM, les a trompés avec ses discours radicaux poussant à la haine et à la faillite de notre pays.
Si une victoire militaire sur le JNIM et l’EI est incontournable, une bataille sociale reste à mener. Elle concernera à la fois l’éducation, le développement, le travail et la lutte contre la corruption. Et pour mener cette bataille notre pays dispose d’un atout majeur, la jeunesse. Cette jeunesse enthousiaste, disponible, imaginative, créative et dotée d’une compréhension fine de la situation. C’est cette jeunesse qui doit contribuer à relever les multiples défis auxquels le Mali est confronté.
Les jeunes diplômés ou qualifiés doivent être pris en compte par les gouvernants maliens, car se sont eux qui construiront le Mali de demain.
B Samba