Au Mali, trente-six gendarmes ont été arrêtés, a-t-on appris, vendredi 19 janvier. Ils avaient refusé de participer à une opération de sécurité, dans une zone, dans le centre du pays, où les groupes jihadistes sont très actifs depuis quelques mois. Tous ces gendarmes appartiennent à la même unité d’élite, la Force d’action rapide.
La Force d’action rapide de la gendarmerie (FARDGEND) a été créée en septembre 2017. C’est une troupe d’élite de la gendarmerie malienne, composée de quelques dizaines d’éléments. Le recrutement est rigoureux. « Ici, il n’y a pas de coup de pouce. Seul le mérite compte », dit-on.
Le GIGN comme modèle
Les membres de cette force sont formés sur le modèle du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, le fameux GIGN français.
La formation se déroule essentiellement sur le territoire malien, ce qui permet de lier la théorie à la pratique, dans un environnement où la troupe est déployée par la suite. Les formateurs sont Maliens mais il y a également des Français et des Américains.
« La force intervient dans des situations dépassant la seule compétence des opérations de niveau élémentaire. Elle intervient dans des zones à risque », peut-on lire dans le document dans le document consacrant la création de la Force d’action rapide.
Près de quarante désertions
C’est donc pour cette raison qu’elle était déployée sur le terrain, notamment au centre du Mali, pour des opérations antiterroristes. C’est dans cette région que près de quarante de ces éléments ont déserté.
Source: RFI