Au Mali, près de 13% de la population âgée entre 20 et 50 ans souffre d’une maladie rénale et plus de 500 de ces patients sont pris en charge au centre hospitalier universitaire de point G (CHU-point G). Malgré une subvention de l’état, le traitement de cette maladie n’est pas à la portée de tous les patients. Alors que la maladie des reins nécessite souvent des séances le traitement par dialyses par semaine.
Selon Studio Tamani, les responsables du service de néphrologie de l’hôpital du point G, ont indiqué que chaque patient a droit à deux dialyses par semaine. Mais à cause du « débordement » et de l’insuffisance d’appareils de dialyse, ce nombre de séance n’est pas à la portée de tous. « Actuellement au CHU du point G, c’est difficile de prendre les patients en dialyse par manque de place surtout pour les nouveaux patients » a indiqué Dr Nouhoun Coulibaly, néphrologue au CHU du Point G, selon Studio Tamani.
Le président de l’amicale des dialysés du Mali (ADM), Ibrahima Dembélé, a confirmé cette thèse en soulignant que « beaucoup de malades n’arrivent pas à faire leurs dialyses par manque de générateur ». Alors que selon lui, « avec l’insuffisance rénale, si on n’arrive pas à être dialysé, c’est la mort certaine ».
Malgré la subvention faite par l’Etat dans la prise en charge de cette maladie, bon nombre de patients continuent à se plaindre de la cherté du traitement.
Sur ce point, Dr Nouhoun Coulibaly a précisé qu’« à part les analyses et les médicaments qui sont assez chers, la dialyse est gratuite ».
La maladie rénale peut être chronique, selon Dr Nouhoum Coulibaly, mais, précise-t-il que « si ce n’est pas terminale ou s’il n’y a pas d’insuffisance rénale terminale, on ne doit pas parler de dialyse ».
A noter que la région de Mopti a ouvert, elle aussi, son centre de prise en charge de la maladie des reins selon Studio Tamani. Cela en plus de ceux de Bamako, Sikasso et Ségou.
Pour revendiquer leurs droits, en phase de cette journée, les personnes souffrantes de la maladie des reins, regroupés au sein de deux associations, ont demandé aux autorités maliennes « de tout mettre en œuvre pour que nous puissions avoir au moins une cinquantaine de générateurs ». Et d’ajouter qu’« avec la dialyse, on peut vivre plusieurs années, avec la transplantation, c’est encore mieux ».
Afin de célébrer cette journée à l’instar de tous les pays du monde, l’amicale des dialysés du Mali (ADM) a également organisé une conférence en lien avec le thème international le dimanche 14 mars 2021 à Bamako.
Issa Djiguiba
Source: Journal le Pays- Mali