En septembre 2018, l’imam Ibrahim Kontao, Coordinateur de l’ONG Al-Farouk et membre de la Ligue des Prédicateurs du Mali, aujourd’hui Vice-président du Haut Conseil Islamique du Mali, avait été enlevé à Kalaban-Coura, non loin de sa famille, par Makan Diawara et deux autres complices. Ces bandits, dont le cerveau Makan Diawara est pourtant connu pour être un « rat des mosquées », l’avaient alors retenu pendant dix-sept (17) jours dans les toilettes d’un immeuble à Sotuba. Ils exigeaient, en contrepartie de sa libération, une forte somme d’argent.
L’homme n’a dû sa libération que grâce à une action combinée des forces de défense et de sécurité et après un long et patient travail de renseignements et de collaboration avec la population. En effet, dès le lendemain de l’enlèvement de l’imam Kontao, ses ravisseurs avaient demandé une rançon de 20 millions de francs CFA à ses parents. Ces derniers avaient alors commencé à effectuer des versements par orange money à travers un téléphone portable.
C’est après plusieurs retraits, dans certains kiosques au quartier Hippodrome qu’ils ont été pistés et épinglés par les services de sécurité. La victime a été retrouvée enfermée dans une toilette à Sotuba deux semaines après son enlèvement.
L’affaire a été jugée le vendredi 18 septembre dernier par la Cour d’assise de Bamako. Au terme des débats, le principal auteur de ce rapt, Makan Diawara dit Dio-Maki, animateur d’une émission religieuse « sutura blon », sur la radio Dambé a été condamné à la prison à vie par le ministère publique et ses complices ont écopé chacun 10 ans de prison ferme.
Source : BIJ