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Maintien des revenus des ministres: les révélations du Ministre des Affaires religieuses et du Culte, Mahamadou Koné

Le Ministre KONÉ a présidé, le samedi 8 février 2025, dans la salle Lamissa BENGALY de Sikasso, la cérémonie de proclamation de la première édition du Prix national de Kénédougou pour la mémorisation du Saint Coran. Cette activité a été initiée et organisée par l’Union des Centres de mémorisation du Saint Coran présidée par Dr Ousmane Salia TRAORE. Les participants sont venus de toutes les régions du Mali et Mopti qui a remporté ce prix. Le ministre, dans son intervention a réitéré les mots de remerciement des plus hautes autorités du pays, en encourageant les organisateurs à élargir leurs champs d’actions dans la mesure du possible dans d’autres régions du Mali. L’occasion était également bonne pour lui d’évoquer le train de vie de l’Etat et de rassurer les uns et les autres sur les efforts consentis par les membres du gouvernement en termes d’indemnités et de salaires.

Vu que le président nous empêche de parler, je tiens à dire ceci : « NI ALLAH TIÉ, WALLAY», il ne s’agit pas du poste de ministre. Je n’ai jamais dit que je n’en avais pas besoin, le poste de ministre est un poste important. Mais WALLAY, ma parole et ma religion me sont plus chères que le poste de président de la République.
«WALLAY », la façon dont les ministres souffrent, « A BÊ NI ALLAH TIÉ », on pourrait même leur faire des aumônes. « WALLAY BILAY », si je vous dis cela, d’autres pourraient penser autrement : « WALLAY», je n’ai pas l’envie d’être ministre, ni même de surpasser le simple fait d’occuper ce poste.
Je ne vais pas parler au nom du président pour adoucir ses propos ou pour lui faire plaisir afin qu’il me maintienne au poste de ministre. Tu veux passer ta vie à glorifier et faire la publicité du président, le jour où Dieu décide, tu seras plus du gouvernement. Le mieux serait de quitter tout en étant fier d’avoir dit la vérité.
« WALLAY », les ministres n’ont pas un salaire suffisant. « WALLAY », ce n’est pas ce vous imaginez, ce n’est pas ça. Parce que quand les gens vous voient avec un V8 et un grand boubou, ils pensent que vous avez tout. Le boubou que je porte, ce n’est pas le gouvernement qui me l’a acheté. Je suis un fonctionnaire de l’État, en général, les ministres sont désignés parmi les fonctionnaires. Les bazins que nous portons, ce n’est pas le gouvernement qui nous les achète.
Même le carburant pour nos voitures, à part les missions de service, c’est nous qui le payons. Quand vous dites cela aux gens, ils pensent que vous êtes sous l’effet du syndrome de la popularité.
Je ne suis pas de ceux qui viennent parler au public pour rester à leur poste de ministre. Je ne suis pas comme eux. Je suis un Sikassois, un Sénoufo. Non, non, non, je ne dis pas cela pour me faire de la honte. Tout est connu. Ce que les gens pensent que nous sommes, nous ne le sommes pas.
« WALLAY BILLAY », dans le poste de ministre, certains ministres sont venus me voir trois mois après leur nomination, lors de nos réunions de conseil des ministres, en me disant franchement que, si ce n’était pas la honte, ils abandonneraient. « WALLAY BILLAY TALLAY ».
Mais le poste de ministre est un signe de grandeur, de respect et de responsabilité. Les gens vont te respecter et te considérer, jusqu’à ce que tu perdes parfois ta modestie et deviennes arrogant, ce qui te fait penser que tu es le meilleur alors que tu ne vaux rien. Tu es désigné pour travailler et rendre service au peuple dans ton domaine d’intervention, c’est tout. Tu n’as ni trois têtes, ni sept pieds. Tu es égal aux autres, sauf que les gens nous voient accompagnés par des hommes armés, ce qui est dû à notre sécurité, et aussi les grands V8 que vous voyez avec nous, et les bazins que nous portons. Mais comprenez aussi qu’un ministre habillé en haillons n’est pas une bonne image pour le pays.
On nous oblige à économiser nos salaires pour que nous puissions nous habiller de manière à être visuellement appréciés, mais cela ne veut pas dire que nous avons tout.
« WALLAY », ce que je vous dis, c’est que les dirigeants font de leur mieux. Combien de fois, lors des conseils des ministres, les fonctionnaires ont-ils eu une augmentation de salaire ? Normalement, les ministres aussi devraient avoir les salaires les plus élevés dans un pays, vu le travail qu’ils mènent jour et nuit. Vous en savez un peu.
Même le simple fait de rendre visite à quelqu’un, il va penser que tu vas lui donner un 100 000 francs. Je parle de tout le monde, pas seulement des Kamamogo. La façon dont nous sommes fatigués nous pousse parfois à nous cacher dans certains endroits. Mais les gens se mettent à dire sur les réseaux sociaux que les ministres devraient diminuer leurs salaires. Dans ce cas, allons-nous nous tuer ou quoi ? Nous avons aussi des parents. Les ministres ne doivent-ils pas vivre eux aussi ?
Ce n’est pas bon. Vous savez pourquoi je dis cela dans des endroits pareils ? Parce que vous êtes des hommes de foi, des adeptes religieux. Si on vous explique certaines choses, vous comprenez. C’est pourquoi je profite de certaines occasions pour vous dire certaines choses. Parce que la déstabilisation du pays vient de certaines idéologies, comme celle de penser que les dirigeants vivent dans le confort, alors que les populations sont dans le souci de vivre. Cela leur fait mal pour rien.
Que ce soit nous ou d’autres, Dieu désigne toujours quelqu’un comme leader. Cela ne devrait pas vous faire mal. Ne soyez pas fâchés en me voyant avec mes bazins que j’ai achetés. Ne soyez pas énervés parce que vous roulez en taxi et moi en V8. Ceci est même une condition pour diriger un pays. Si je décide de quitter Bamako pour Sikasso à travers le Katakatani, je n’arriverais pas à temps. Ces voitures nous ont été données pour que nous puissions répondre rapidement aux préoccupations. Quand nous quittons le poste de ministre, nous laissons tout. Nous devons nous débrouiller pour acheter une petite voiture comme une Yaris. C’est la vérité.
Chacun a sa chance. Certains deviennent ministres, et s’ils ont un frère aux États-Unis ou en France, ils vont demander de l’argent à ces derniers pour être présentables. C’est ça même le fondement du Mali. Tout n’est pas du vol. Tout n’est pas le fruit du vol. Ousmane est là, moi je peux demander de l’aide à Ousmane en catimini pour résoudre certains problèmes. C’est sûr qu’Ousmane va m’aider. Est-ce que c’est le fruit de l’argent du ministre ? Non. Il y a beaucoup de secrets dans notre système.
Le fondement du Mali est différent de celui des Européens. Chez nous, l’entraide est primordiale. Quelqu’un peut me faire une faveur en cachette, et quand vous me voyez dans ce bonheur, vous pensez que c’est l’argent du contribuable. Je ne mange l’argent de personne. Je vous l’ai dit, allez voir chez moi et vous comprendrez comment je travaille.
C’est pourquoi, sous le respect de tous les guides religieux, musulmans ou chrétiens, personne ne prend rendez-vous dans mon ministère. Chez moi, il n’y a pas de rendez-vous. Si nous ne sommes pas en train de travailler, ce sont des propos que nous pouvons rendre faciles pour les guides religieux. Il n’y a pas de rendez-vous dans mon ministère. Faire comme si le ministre était invisible. Si tu viens chez moi, tu me verras. Si tu as peur des hommes armés, ils ne te feront rien. Mais si tu oses me toucher, tu vas sentir leur présence. C’est ça seulement.
Tout ce que je dis en public, je le dis avec une bouche fière et digne. Ce que je dis, ce n’est pas dû au poste de ministre pour que le président m’applaudisse. Même si tout le monde décide que tu restes à ton poste, si Dieu ne le veut pas, tu ne seras pas maintenu. Le président te laisse après t’avoir déshonoré pour tes actes de mensonge. Moi, je ne glorifie personne dans le mensonge, et je dis ce que je vois.
Le président Assimi, je lui suis proche dans le cadre de mon poste de ministre. Toi, tu es mon directeur régional, tu n’as jamais vu Assimi. Donc, ce que moi je peux dire sur lui, toi tu ne peux pas le dire. Comme ça, les gens vont dire que le ministre fait de la publicité.
Je ne fais pas sa publicité. C’est un droit dans l’Islam. Qui dit que si tu collabores avec quelqu’un, il faut toujours dire du bien de lui ? C’est pourquoi je parle. Si je ne suis pas ministre, pourquoi je parlerais d’Assimi ?
Ce qu’Assimi nous fait, si vous le saviez, « WALLAY », vous ne le croiriez pas. Mes propos que j’avais interrompus concernant le salaire des fonctionnaires. Tout ce qui vient avec leurs doléances d’augmentation de salaire, il l’exécute. S’il s’agit des ministres, il dit non. Nous l’avons dit plus de 10 fois au conseil des ministres. Il nous a dit qu’il ne veut pas en entendre parler. Si les salaires des fonctionnaires sont augmentés, il faut aussi augmenter ceux des ministres pour que les autres ne les dépassent pas. Il a dit non, le peuple souffre pour nous, donc je ne veux pas que le peuple dise que vos salaires sont augmentés. J’ai dit : « Président, là, c’est sérieux. » Il a répondu que ceux qui ne veulent pas peuvent partir. Nous nous sommes tus.
Ce que je peux dire du président, c’est qu’il est tolérant envers les citoyens. Il est à l’écoute du peuple, et c’est sur ce chemin qu’il nous a guidés. J’ai vu toutes les traces et les preuves. Je ne vais pas trop en dire, sinon les guides religieux savent ce que nous faisons pour eux au nom du ministère et du chef de l’État.

Transcription Info-Matin

Source : Info Matin
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