L’imprévisible ministre Jean Yves LE DRIAN, se retrouve encore dans le gouvernement d’Emmanuel MACRON mis en place il y a une semaine de cela. Avec l’arrivée du nouveau jeune Président, les maliens avaient espérer que la pression entretenue sur IBK par l’ancien ministre de la défense de François HOLLANDE allait prendre fin et que le peuple retrouverait sa quiétude. Mais, nous avons mal compris le jeu des autorités Françaises. En effet, MACRON est une création de François HOLLANDE pour se venger des caciques du parti socialiste qui l’ont empêché de mettre en œuvre son programme comme il l’espérait. Nous nous rappelons que ce monsieur en tant que ministre Français de la défense en savait beaucoup sur le Nord plus qu’IBK lui-même. Pour sa première sortie contre les négociations, il a tapé du point sur la table concernant le fait que les négociations d’Alger traînaient en longueur. Il a insisté pour que l’Accord soit signé sans tarder. IBK a paniqué tellement qu’il a fait faire signer sur les lieux à Alger sans intégrer aucune des observations de la patrie malienne rédigée sur 13 pages.
La deuxième intimidation a été faite deux jours après la signature de l’accord lorsque le même Ministre français a dit que les Touaregs peuple du nord et les noirs peuple du sud ont essayé depuis l’indépendance du pays de vivre ensemble sans grand succès. Par conséquent il va falloir tester désormais une autre forme de coexistence entre les deux peuples. Cette autre forme n’est autre que l’autonomie de Kidal promise à HOLLANDE par IBK . Au-delà de l’accord pour la paix et la réconciliation, la France a forcé la main pour qu’un traité de coopération avec le Mali soit signé pour installer une base française à Tessalit afin de mieux lutter soit disant contre les crimes transfrontaliers.
Cet accord a été signé le 16 juillet 2014. En réalité ce traité donne autorisation à l’armée française de circuler librement, de contrôler les mouvements des FAMAS et leur niveau d’équipement afin d’empêcher selon les Français le massacre des peuples Touaregs. Egalement en fin 2016, début 2017 la recrudescence de l’insécurité sur l’ensemble du territoire national du nord au sud, du centre à l’ouest a été une occasion toute trouvée par Jean Yves Le Drian pour sommer IBK de prendre rapidement des initiatives pour intégrer les populations du nord au reste du Mali, comme si cela n’était pas le cas jusque-là. La France a imposé à IBK après la signature de l’accord en 2015, un autre accord dit ‘’d’Entente’’ pour installer une administration Touarègue dans les zones conquises par les terroristes et les djihadistes sous le terme voilé d’autorités intérimaires. Les rebelles, et l’Etat malien n’ont eu aucun accord sur la façon d’installer les dites autorités intérimaires. Le dernier acte de menace à l’endroit d’IBK en date est celui du 6 décembre 2016 à Dakar, lorsqu’il s’est exprimé en ces termes « il faut une grande fermeté et une grande détermination pour mettre en œuvre l’accord. Ces accords sont là, il faut les faire respecter, il est nécessaire que l’ensemble des acteurs fassent pression, mettent les moyens y compris politiques pour que ces accords soient respectés.» En réalité le régime de François Hollande etait aux abois au Mali. Ces menaces sont bonnes pour IBK, qui ne récolte que la tempête du vent qu’il a semé en n’associant pas le peuple à l’élaboration de l’accord. Parce qu’il a eu plus confiance en la France et l’Algérie tout en laissant le peuple malien. C’est donc la rançon de la fébrilité qu’il récolte face à François Hollande et à Jean Yves Le Drian. Voici que cet homme est encore là avec MACRON. Il a même pris du galon en devenant le ministre des affaires étrangères du tout premier gouvernement de ce dernier. A ce poste, il aura l’occasion non seulement de piloter la diplomatie française, mais il aura aussi la défense confiée à une certaine Sylvie GOULARD, une eurodéputée de 52 ans ; centriste et polyglotte (anglais, Français, Allemand et Italien), mais ayant peu d’expérience sur l’Afrique. Ce qui prouve que ni le peuple, ni IBK ne sont encore sauvé des pressions de la France.
D’ailleurs qui s’assemble, se ressemble a-t-on coutume de dire. Ces deux régimes ont plus que déçu leurs peuples, pendant leur quinquennat qui a été presque un fiasco. C’est aussi bien fait pour le peuple malien qui reste très pacifique, même devant la confiscation de ses droits de citoyen normal !Même pour l’accession à l’indépendance, il a fallu que le peuple conduit par des dirigeants nationalistes patriotiques et énergiques se mobilisent et protestent pour que le pays soit libre.
Ivette Guindo
Par Le Carréfour