Le réchauffement de la planète est un phénomène que les enfants subissent énormément les conséquences. Alors, Maïmouna est celle qui décide de rompre la ligne en décidant de ne plus subir ce phénomène en ayant pris conscience de la responsabilité transgénérationnelle. Elle décide donc de sauver la Terre et a réussis à le faire.
Tous les noms dans cet article sont fictifs.
Maimouna est une jeune fille de 10 ans. Elle vit dans une famille aux revenus moyens vivant dans un bâtiment en béton non climatisé ni ventilé. C’est lundi 15 avril, une journée de grande chaleur à Dougoulé, ville de Zongou. La chaleur est si torride, notamment dans ce bâtiment dont le béton accumule la chaleur durant la journée pour l’expulser la nuit, que Maimouna passa une nuit blanche après une journée mal terminée. Pour tirer la meilleure partie de ces maisons durant la saison chaude, il faudrait installer une climatisation, car les ventilateurs ne fournissent qu’un air chaud.
Sa solitude nocturne ne durera pas, elle s’est fait accompagner par son père qu’elle réveilla au milieu de la nuit. Celui-ci en sueur se redressa et accompagna la jeune fille au-dehors afin qu’elle prenne un peu d’air. Ce degré de chaleur, Maimouna n’avait pas vu une aussi si forte depuis sa naissance. Toutefois sa remarque a toujours été que chaque année le degré de chaleur hausse. Il lui arrivait parfois de passer toute la journée sous la douche.
C’est alors qu’elle décide de mettre à profit cette nuit blanche. Elle s’en servira pour poser d’énormes questions à son père Karamoko sur les raisons d’une telle hausse de température.
N’ayant plus aussi envie d’aller au lit à cause de cette chaleur torride, celui-ci n’a vu aucun mal dans cette question. Ma fille, commence-t-il, ce problème relève de la responsabilité de tous les hommes de la planète. Ce réchauffement de la terre dont tu parles est une conséquence directe de certaines de nos activités polluantes comme les feux de brousse, les fumées des vieilles voitures qui nous arrivent de l’Europe, les incinérations. Outre cela, l’industrialisation poussée a également sa part de responsabilité, etc. En dehors de tous ceux-ci, dit-il à Maimouna, la désertification qui engendre l’ensablement occasionne également cet état de fait. Plus il y a d’arbres, moins il y aura de la chaleur. L’instinct destructeur de l’homme l’a conduit au déboisement. On coupe le bois pour tel ou tel besoin. Les forêts se vident ainsi d’arbres pendant que l’enveloppe protectrice de la terre contre les rayons ultraviolets du soleil, la couche d’ozone, reste atteinte par nos activités polluantes.
À ces explications, la jeune fille n’a pas tardé à demander : « En quoi suis-je responsable d’une telle situation père puisque tu viens d’expliquer que tous les hommes sont responsables de ce drame ? » À sa question, Karamoko répond qu’elle n’était qu’une victime de ladite calamité. « Nous les hommes d’aujourd’hui, nous avons hérité des conséquences des actes posés par nos ancêtres et que nous avons continué. Et vous à votre tour, vous êtes en train de subir les méfaits de nous nos actes que vous prolongerez sûrement », explique-t-il à sa fille qui répond que leur génération avec la conscience qu’elle a de la responsabilité transgénérationnelle va arrêter ce cycle infernal par l’adoption de comportements digne vis-à-vis de l’environnement avant qu’il ne devienne invivable. « Cela constituera désormais mon véritable combat père », promet-elle à son père avant de laisser en suspense une question consistant à savoir comment avec une chaleur aussi torride cette année les musulmans feront pour jeûner au mois de carême. Car, dit-elle, il n’existe même plus d’arbres sous lesquels se reposer durant la journée.
Dès lors, la jeune Maïmouna s’engagea à dénoncer tous les auteurs de coupe abusive de bois auprès des eaux-et-forêt de Dougoulé. Elle informe de jour comme de nuit les sapeurs-pompiers des feux de brousse grâce au numéro vert qui avait été communiqué à la télévision nationale quelques jours auparavant. En matière d’électricité, elle invita son père à installer deux panneaux solaires qui alimentent toute la maison. Au lieu des bâtiments en ciment, elle privilégia les bâtiments traditionnels en banco dans lesquelles les ventilateurs sont installés. Maimouna malgré son jeune âge et profitant de l’amour de son père initia dans sa famille la plantation des arbres par chaque membre de la famille chaque année durant l’hivernage.
Petit à petit, toutes ces initiatives sont devenues une pratique dans cette ville. Dix ans après, Dougoulé est devenu la ville verte de Zongou. Dans cette ville, l’humidité est devenue la caractéristique fondamentale, il pleut assez, la température est à la moyenne. Maimouna elle-même est gratifiée meilleure entrepreneure dans le monde. Ces initiatives en dehors de sa propre ville ont été adoptées dans tout le pays et petit à petit dans tout le monde entier. Ce qui a contribué à stabiliser la température mondiale et à faire de la Terre un eldorado.
Fousseni TOGOLA
LE PAYS