A Madagascar, c’est la dernière ligne droite avant l’élection présidentielle de mercredi 19 décembre. Il s’agit du second tour où s’opposeront Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, tous deux des ex-présidents. Dimanche, les deux finalistes se sont opposés pour la dernière fois lors d’un débat télévisé retransmis en direct à la télévision. Un débat pour convaincre les derniers indécis.
Lutte contre le chômage, la pauvreté, la scolarisation des enfants, économie, corruption, etc, pendant plus de 2 heures, les deux candidatsse sont affrontés, projet contre projet. « Je vais relever le salaire minimum, a promis Andry Rajoelina, construire de nouvelle ville pour créer de l’emploi. »
« Ce n’est pas l’Etat qui va créer des emplois, lui a rétorqué son rival, mais le secteur privé, et pour cela il faut des routes et de l’électricité. »
Ravalomanana qui est revenu à plusieurs reprises sur sa destitution par l’armée : « Les Malgaches aujourd’hui sont faibles et fatigués, car ils sont pauvres. Savez-vous combien nous a coûté ce coup d’Etat ? Plus de 8 milliards de dollars. »
L’armée intervient quand un dirigeant se préoccupe plus de ses propres intérêts que de son peuple, lui a répondu Rajoelina : « Vous parlez toujours de coup d’Etat. Mais ce n’est pas ce qui intéresse les Malgaches. Eux veulent savoir comment ils vivront en 2019. »
Beaucoup de projets, de promesses. En tout cas un débat beaucoup plus calme que celui de la semaine précédente même si les deux hommes continuent de régler leur compte.
RFI