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Macron veut «repenser d’ici à l’automne l’ensemble des dispositifs» militaires français en Afrique

Disant vouloir des «dispositifs moins posés et moins exposés», le président a jugé qu’il s’agissait d’une «nécessité stratégique», évoquant dans un discours au ministère des Armées sa volonté de «réussir à bâtir dans la durée une intimité plus forte avec les armées africaines, reconstruire une capacité à former, ici et là bas».

La France, ancienne puissance coloniale d’une partie des pays du continent, y maintient une forte présence militaire. Outre son engagement dans la lutte antijihadiste au Sahel, en pleine restructuration, elle a des éléments déployés au Sénégal, au Gabon, à Djibouti.

Le président Macron a par ailleurs évoqué la nécessité d’un «continuum entre notre offre diplomatique, nos actions rénovées pour le partenariat africain, nos actions de développement» en Afrique. «C’est un changement de paradigme profond», a-t-il martelé. «Il nous faut poursuivre notre engagement contre la menace terroriste partout, notamment en Afrique».

Hier partenaire-clé de Bamako, la France, ancienne puissance coloniale, est désormais persona non grata et s’apprête à quitter le Mali d’ici quelques semaines. La junte au pouvoir depuis 2020 a poussé dehors l’armée française et a fait appel aux Russes, via la sulfureuse société paramilitaire Wagner, même si Bamako s’en défend.

Une fois désengagée du Mali, la France aura divisé par deux sa présence au Sahel en ne maintenant que 2.500 militaires environ dans la région. Mais Paris affirme depuis des mois ne pas renoncer à la lutte antiterroriste et discuter avec les pays du Sahel et du Golfe de Guinée pour préparer de nouvelles formes d’intervention.

Au Niger, les Français maintiendront plus d’un millier d’hommes et des capacités aériennes pour fournir un appui feu et du renseignement dans le cadre d’un «partenariat de combat» avec les forces armées nigériennes (FAN), déployées avec 250 soldats français à proximité de la frontière avec le Mali face aux jihadistes liés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique.

Paris avait aussi annoncé le 1er juillet, en toute logique, la fin de la task-force Takuba au Mali, une agrégation de forces spéciales européennes, victime collatérale des tensions avec les colonels au pouvoir à Bamako. Les contours d’une participation européenne à la lutte antijihadiste en Afrique restent à définir.

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