La Compagnie africaine des métaux précieux a reçu la visite musclée des agents des impôts qui ont mis sous scellé ses bureaux sis à l’ACI 2000 de Hamdallaye. Le hic est que cette mesure prise par la Direction des grandes entreprises de la Direction générale des impôts dure depuis près d’un mois et la société ne réagit pas. Pire, les agents des impôts n’ont jamais pu trouver sur place un interlocuteur fiable.
On n’ose pas croire que la Compagnie africaine des métaux précieux (Camp) est une société fantôme, dans la mesure où elle travaille et fait donc des opérations qui ont nécessité un contrôle fiscal, dans le cadre de la grande opération d’envergure initié par les services des impôts au niveau des sociétés minières.
Mais pourtant, à chacune de leur descente sur les lieux, les agents du service des impôts n’ont jamais pu rencontrer un seul membre du personnel administratif comme interlocuteur. Ils tombent toujours sur le vigile qui leur sert le refrain du genre : “Ils sont tous sur le terrain dans les mines”. Mais au point de ne pas donner suite aux avertissements et injonctions du service des impôts ?
Nous sommes tentés de répliquer au vigile : “Tous présents dans les mines y compris les secrétaires et les comptables ?”. Visiblement, quelque chose ne va pas au niveau de l’organisation et du fonctionnement de cette entreprise. Mais c’est quand même une attitude exagérée et nécessite une réaction énergique des autorités pour les rappeler à l’ordre. Ce qui a été fait par les agents du fisc qui sont allés sceller les locaux, toujours en présence du seul vigile. Et il faut tout juste passer devant ce bâtiment pour voir comment les agents des impôts ont placardé partout sur les grilles et les portes leur fameuse formule : “Fermé pour non-paiement d’impôts “. Il y a donc un problème sérieux de communication entre cette entreprise et le service des impôts et jusqu’à présent c’est silence radio du côté de la Compagnie africaine des métaux précieux qui doit pour le moment une cinquantaine de millions de nos francs comme arriérés d’impôts. Selon une de nos sources, ce montant pourrait être revu à la hausse après des vérifications à faire sur le terrain. Mais c’est à présent impossible et cela fait près d’un mois que les locaux sont scellés. Il n’est donc pas évident que la Compagnie africaine des métaux précieux (Camp) soit véritablement le camp de la transparence avec une telle attitude. Affaire à suivre.
ABN