Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de sécurisation régionale CEDEAO-EU sur les armes légères, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en collaboration avec la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLPAL) a organisé un atelier de renforcement des capacités du personnel de la Commission nationale et des membres du secrétariat permanent. La cérémonie, qui était présidée par le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général de division Salif Traoré, s’est déroulée, hier, dans la salle de conférence de son département. Étaient aussi présents le Directeur pays du PNUD, Aboubacar Coulibaly et plusieurs autres invités.
Dans son discours d’ouverture, le Directeur pays PNUD a, d’abord, salué la détermination du gouvernement malien à faire de la lutte contre la prolifération des armes légères l’une de ses priorités majeures. Il a rappelé que le Mali est plus concerné par ce projet en raison de sa position stratégique dans la sous région. Mais aussi, a-t-il précisé, la situation sécuritaire de notre pays depuis quelques années a été prise en compte par les responsables du système des Nations unies. Le représentant du PNUD a également expliqué que les objectifs de ce programme de formation consistent à outiller et former les nouveaux membres désignés de la Commission nationale et du secrétariat permanent sur les fondamentaux pré-requis dans la lutte contre la prolifération des armes légères dans la région.
Selon Aboubacar Coulibaly, cette rencontre permettra également de mettre à niveau les cadres et le personnel d’appui du Secrétariat permanent sur les différentes missions. Il a saisi l’occasion pour remercier les pays partenaires du Mali qui ont fait preuve de bonne volonté en finançant ce projet à hauteur de 5 millions d’euros. M. Coulibaly a également invité les autorités de notre pays à redoubler d’efforts pour éradiquer ce phénomène qui fait grandir l’insécurité dans le Centre du Mali en particulier et dans la zone CEDEAO en général. Lors de son allocution, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile a d’abord félicité cette initiative du PNUD et de la CEDEAO. Il a ainsi fait mention de l’importance que le gouvernement malien accorde à ce programme. Par la suite, le ministre a qualifié cet atelier de stratégique dans le domaine de la multiplication et du renforcement des moyens opérationnels des forces de défense et de sécurité du Mali et des pays membres de la CEDEAO. Pour le général Salif Traoré, la lutte contre la prolifération des armes légères fait partie intégrante des plans d’action élaborés lors de la première session statutaire organisée par son département il y a quelques mois, pour la sécurisation du territoire national. «Il n’y a pas de développement sans sécurité et il n’y aura pas de sécurité sans développement, car les acteurs du développement ne s’engagent jamais sur un terrain d’insécurité», a- t-il déclaré.
Le ministre a souligné que les armes légères ne sont pas destinées à n’importe qui. Selon lui, seuls les porteurs d’uniforme sont habilités à se les procurer pour des missions bien définies sur le terrain. En outre, Salif Traoré a expliqué que ce projet qui va au-delà de nos frontières, sera un moyen de sécuriser le Centre du Mali et de lutter efficacement contre le grand banditisme dans la sous région ouest africaine. Surtout, a-t-il ajouté, dans le Sahel qui est une zone d’insécurité par excellence. Enfin, le général Salif Traoré a invité les membres du secrétariat permanent à s’engager pour obtenir un bon résultat après cette formation de renforcement des capacités.
Aliou Badra DOUMBIA
L’Essor