Dans le cadre de la lutte contre l’Exploitation et les Abus Sexuels (EAS) dans notre pays, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Mali a initié, ce mardi 12 mars 2024, à l’hôtel Maeva Palace, une session de formation à l’attention des hommes de médias.
Ladite rencontre d’échange et de partage s’est tenue en présence de M. Ernest LUKUMWENA, coordinateur par intérim PSEA Mali ; de TRAORE Fatoumata KANTE, représentante de la Direction nationale du développement sociale ; de Bakary BORE, représentant de la direction du centre national d’information, d’éducation et de communication pour la santé ainsi que plusieurs autres participants.
Assuré par Ernest LUKUMWENA, l’objectif de cette session était de faire mieux comprendre aux acteurs de la communication, les actes d’abus et d’exploitation sexuels commis par des membres du personnel de l’ONU, des ONG et des ONGN et leurs conséquences dans la société ainsi que dans ses organisations concernées.
Cette formation avait pour but de mieux comprendre la circulaire du secrétaire général des Nations Unies et les normes de conduite.
Elle tenait également à créer un forum de partage d’expériences et d’expertises, tout en permettant aux participants de s’acquitter de leurs responsabilités de points de contact.
À travers PEAS (Protection contre l’Exploitation et Abus Sexuel), l’OMS entend protéger les bénéficiaires humanitaires adultes ou enfants contre toutes formes de préjudice causé par l’organisation, et aussi protéger les membres du personnel contre le harcèlement sexuel.
À cet effet, l’OMS définit l’exploitation sexuelle comme le fait d’abuser ou de tenter d’abuser à des fins sexuelles d’un état de vulnérabilité, d’un rapport de pouvoir ou de confiance.
Pour l’organisation, l’abus sexuel est toute atteint sexuelle commis ou menace, avec force, contrainte ou à la faveur d’un rapport inégal.
Ainsi, étant une forme de violence basée sur le genre(VBG), le facilitateur a souligné que l’exploitation et l’abus sexuel par certains humanitaires ne sapent pas seulement l’image et l’efficacité de leurs travaux, mais ils ont aussi de graves conséquence pour les individus et les communautés touchés.
Selon Ernest, en septembre 2019, les six principes fondamentaux de l’IASC sur EAS indiquent que l’Exploitation et les abus sexuels sont des actes de fautes graves et sont des motifs de licenciement, dont nullement l’accord d’une seconde chance une seconde.
Tout en incitant les personnels à décourager cette pratique autour d’eux, ces mêmes principes les exigent de signaler tout soupçon commis par leurs collègues.
Par ailleurs, il a tenu a signalé qu’en 2022, un total 243 cas d’allégations sur l’exploitation et l’abus sexuel dans le système des Nations Unies (à l’exclusion des opérations politiques et de maintien de la paix des Nations unies) et que 291 nombre d’allégations d’EAS impliquant les organisations partenaires ont été rapportés.
En ce qui concerne les victimes âgées de moins de 18 ans, 108 cas nombre d’allégations d’EAS ont été rapportées et 79 nombre d’allégations d’EAS ont aussi été signalés dans les opérations de maintien de la paix et les missions.
PAR AMNA SISSOKO