En période de conflit, la propagande prend de l’ampleur. Chaque partie au conflit a parfois recours à ces techniques pour intimider, démoraliser l’autre. Elle vise aussi à avoir du soutien populaire.
Publier des images des corps des militaires, diffuser des messages de menaces, montrer du matériel de guerre sophistiqué. Les types de propagande sont légion en temps de conflit. Cette technique vise plusieurs objectifs et a des impacts négatifs sur la population, nous dit Modibo Fofana, président de l’association des professionnels de la presse en ligne (Appel-Mali). « La propagande en temps de guerre, c’est une stratégie de communication pour renforcer l’unité nationale. Mais aussi pendant la guerre informationnelle, les deux camps peuvent utiliser la même stratégie de communication pour déshumaniser souvent l’ennemi », explique M.Fofana. Il ajoute que la propagande a un impact « psychologique et même émotionnel sur les populations ». « ça peut créer la peur et la haine », dit-il .
Renforcer l’éducation aux médias
Abdoulaye Guindo est le coordinateur de la plateforme Benbere. Ce spécialiste des médias sociaux affirme qu’il faut mettre l’accent sur l’éducation aux médias pour contrer la propagande « Pour contrecarrer cette propagande, quel que soit l’acteur, il y a plusieurs actions à mener: il faut une grande campagne d’éducation aux médias pour permette aux citoyens de comprendre comment fonctionnent les médias, c’est quoi une information ».
Aussi, il recommande des mesures pour surveiller les réseaux sociaux. . « Je pense qu’il faut aussi mettre en place une politique de surveillance et de régulation des réseaux sociaux, et prendre des mesures contre toutes ces pages, toutes ces plateformes qui s’adonnent à la propagande, soit les supprimer, les censurer ».
Nos deux interlocuteurs demandent aux populations de ne pas croire à tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux.