Le projet Améliorer la durabilité et l’adaptation des systèmes d’irrigation à petite échelle au changement climatique en Afrique de l’ouest et du centre (AICCA) a été lancé vendredi dernier au cours d’un atelier. La cérémonie de lancement était présidée par le représentant du ministre de l’Agriculture, Paul Coulibaly, c’était en présence du représentant de la représentante de la FAO au Mali, Ali Gado Touré. Le projet dont les cibles au départ étaient 8 pays (le Tchad, la Gambie, la Côte d’Ivoire, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Niger et la Sierra Leone) visait à mener une analyse au niveau régional pour caractériser les implications du changement climatique sur l’agriculture irriguée dans les différentes zones agro-écologiques. Le but de la première phase était de réaliser un inventaire exhaustif de l’information afin de mieux définir le déficit des connaissances et des besoins de recherche dans le domaine du changement climatique et des technologies aptes à y faire face. La seconde phase dont les pays visés sont la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Mali et le Niger, comprendra les activités comme le soutien aux systèmes d’irrigation à petite échelle adaptés aux changements climatiques et le soutien aux pays afin qu’ils intègrent les coûts supplémentaires dans la planification des investissements d’irrigation à petite échelle. Financé à hauteur de 1,51 million de dollars américains par le FIDA, cette seconde phase est mise en œuvre par la FAO et vient, selon le représentant de la représentante de la Fao au Mali, Ali Gado Touré, compléter et renforcer les résultats du projet de Renforcement de l’efficacité et de la durabilité des investissements hydro-agricoles pour lutter contre la pauvreté. Louant l’importance de ce projet pour notre pays, le représentant du ministre de l’Agriculture Paul Coulibaly a évoqué les effets du changement climatique sur le secteur agricole ainsi que ses impacts sur les aménagements hydro-agricoles. Selon lui, il y a urgence d’adapter les techniques d’irrigation dans un contexte où les agriculteurs doivent faire face de plus en plus aux changements et risques climatiques. Les résultats attendus de ce projet sont plus spécifiquement la disponibilité d’informations mises à jour sur la vulnérabilité de systèmes d’irrigation à petite échelle face aux changements climatiques pour les principales zones agro-écologiques de l’Afrique occidentale et centrale. Il vise aussi la création d’un manuel de référence sur les systèmes d’irrigation à petite échelle adaptés aux changements climatiques.
Khalifa DIAKITÉ
Source: Essor