« Stop drogue » ; «la drogue est mauvaise, dangereuse et tue », tels sont les slogans de l’Association de lutte contre la toxicomanie féminine et juvénile (A.TO.FE.JU.MALI). Le lancement officiel des activités de ladite association a eu lieu, ce samedi 26 juin 2021, au terrain de football de Bagadadji (Commune II), en présence de Oumarou DIARRA, ministre délégué de la santé et du développement social, chargé de l’action humanitaire, de la solidarité, des Réfugiés et des Déplacés, de la présidente de l’A.TO.FE.JU.MALI, le Commissaire divisionnaire Assa TRAORE, des représentants des familles fondatrices de Bamako ; du représentant du maire de la Commune I, Ibrahim Sory TOURE, du Commissaire TOMOTA du 3e Arrondissement de Police.
L’événement était placé sous le haut parrainage de l’Imam Mohamoud DICKO qui avait à ses côtés, l’invité d’honneur, Abdoulaye PONA, Président de la Chambre des Mines, ainsi que plusieurs autres personnalités.
L’objectif, selon les initiateurs, est de lutter contre la consommation abusive des stupéfiants.
Assan TRAORE, dans son discours, a rappelé que son organisation a vu le jour en 2016. Elle a informé que les objectifs spécifiques de cette association sont de prévenir la consommation des stupéfiants ; d’accompagner les usagers de drogues et de plaider pour la protection des droits des usagers de drogue.
Pour elle, la consommation de la drogue semble permise. Elle a déploré que Bagadadji (vieux quartier de Bamako) soit devenu le nid des trafiquants, hélas, devienne malheureusement aujourd’hui un lieu de consommation de drogue à outrance.
Le COMPOL a fait savoir que la mission de la Police ne s’arrête pas seulement à la répression comme de nombreuses personnes pensent, mais elle communique, informe, sensibilise, éduque la population le changement.
De ses expériences professionnelles, la présidente de l’A.TO.FE.JU.MALI a expliqué qu’elle avait compris que la lutte contre la drogue devrait s’axer sur l’offre et la demande.
Selon elle, ce combat doit être préventif et répressif tout en déconstruisant le regard négatif sur les toxicos dépendants.
Assan TRAORE a montré que les usagers de drogues sont les victimes d’un environnement propice à ce phénomène aujourd’hui au Mali.
« Je vous informe que ce sont les pratiquants et les trafiquants de drogue qui sont sans foi ni loi, qui sont destinés à la prison. Ils ne doivent bénéficier d’aucune grâce, ni de circonstance atténuante », a insisté la présidente de l’A.TO.FE.JU.MALI.
L’Imam DICKO a souligné que quand tu te trompes de combat et d’adversaire, tu échoueras. Selon le parrain, les Maliens ne doivent se tromper ni de combat ni d’adversaire.
« Notre adversaire aujourd’hui, c’est l’ignorance, le sous-développement, la désunion, les rancœurs et la haine qui nous divisent. C’est ça notre adversaire qu’on doit le combattre», a affirmé l’imam DICKO.
Par SABA BALLO
Source: Info-Matin