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Journée mondiale du lait à Mopti: un natif pour jouer le rôle de leader

La Venise malienne, Mopti, abrite, du 28 au 30 de ce mois, la 16e édition de la Journée mondiale du lait placée cette année sous le parrainage de Bocar dit Demba YATTASSAYE, PDG de Wad Motors et natif de la région. C’est le thème ‘’bonne gouvernance pour une meilleure compétitivité du lait local à travers l’amélioration de la productivité laitière’’ qui a été retenu pour cette activité phare qui est une reconnaissance et un encouragement à Mopti, région d’élevage par excellence.

Selon le Conseiller du Président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM), Siriman SAKHO, le choix de Bocar dit Demba YATTASSAYE est loin d’être fortuit. Avant d’égrener les raisons dudit choix, il précise qu’il s’agit d’une décision unanime des acteurs de la filière. Aussi, justifie-t-il : le Parrain est une personne investie dans le secteur de l’Elevage ; il a une passion pour cette activité ; il a une histoire de génération à génération pour ce sous-secteur de l’Elevage ; il est natif de la région ; il a beaucoup investi dans sa région natale ; il est doté d’une générosité extraordinaire et d’un grand esprit de partage ; enfin il a un cœur pour le monde de ce sous-secteur, car il y est issu.
Quant à l’objectif de la délocalisation de la célébration de la Journée mondiale du lait à Mopti, M. SAKHO explique qu’il s’agit de mobiliser les compétences, les ressources humaines, financières et les talents de la région pour les mettre au service du développement de la production laitière. Bocar dit Demba YATTASSAYE a toutes les qualités et capacités de jouer le rôle de leader dans cette stratégie, argumente-t-il.
Les organisateurs font état de plusieurs activités au programme de la célébration de cette 16e Journée mondiale du lait. Ils citent, entre autres, les visites de fermes laitières, d’unités de transformation de lait ; l’organisation d’une caravane dans la ville de Mopti et Sévaré sur la promotion et la consommation du lait local ; la distribution de 5000 litres de lait aux niveaux des orphelinats, des veuves des campas militaires, des écoles, des mosquées, des églises et des déplacés internes.
Cerise sur le gâteau, nous fait-on savoir, les éleveurs de Mopti recevront 1 000 doses d’insémination artificielle de la race Montbéliard pour l’amélioration de la productivité du lait.
Pour rappel, l’idée de la journée mondiale du lait vient de l’Organisation des Nations unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO). Chaque année, elle est célébrée le 1er juin. Ainsi, le but visé est de fêter le lait sous tous ses aspects : nutritionnel, économique, organisationnel, pour un renforcement ciblé de la production, de la transformation, de la distribution et de la consommation.
Une telle journée aux yeux de ses initiateurs, permet aussi d’évaluer la contribution du secteur laitier à l’amélioration de l’état nutritionnel des populations, sa contribution à l’économie locale (création d’emplois, lutte contre la pauvreté) et au développement industriel.
Le développement de la filière lait dans notre pays est entravé par des contraintes internes. En raison du nombre important d’éleveurs pratiquant le pâturage et la transhumance, développer une collecte à grande échelle paraît difficile, mais pas impossible. De plus, les politiques de soutien de l’État à la filière ont, jusqu’à présent, été inadaptées, voire inexistantes. Aussi, l’insécurité grandissante jette l’hypothèque sur l’élevage, donc sur la production laitière, en l’occurrence dans la région de Mopti où est célébrée cette année la Journée mondiale du lait.
A ces facteurs internes s’ajoute un environnement international hostile. En effet, la dépendance aux importations est réelle et ancrée dans les habitudes des consommateurs et des industries de transformation.
Cependant, aidés par des ONG, et parfois par l’Aide publique au développement certains éleveurs se mobilisent pour collecter, transformer et commercialiser leur lait. Ainsi, ils prennent eux-mêmes en charge l’approvisionnement des villes secondaires en produits laitiers locaux de qualité. La création de centres de collectes et de mini laiteries artisanales leur permet d’être compétitifs vis-à-vis des importations. Ils s’organisent également afin que leur voix porte mieux auprès des dirigeants politiques.

PAR BERTIN DAKOUO

Source: Info-Matin

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