Samedi encore, la «perspicacité» des policiers de l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne) a permis d’empêcher le départ suspect pour la Turquie de deux femmes accompagnées de deux très jeunes enfants. Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a profité du Conseil des ministres de ce mercredi matin, pour communiquer le bilan français de la lutte contre le terrorisme depuis dix-huit mois.
Rassurant et effrayant en même temps: les services de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont déjoué, depuis août 2013, cinq projets d’attentats sur le territoire national «impliquant des individus de retour en France ou qui n’avaient pas quitté le territoire national», a assuré le ministre (lire l’encadré).
Soixante Français auraient trouvé la mort
Confrontées comme bon nombre de pays occidentaux à de nombreux départs vers la Syrie ou l’Irak de ressortissants voulant grossir les rangs de Daesh, les autorités estiment désormais que 83 départements sont concernés par le phénomène. De fait, le nombre de Français en lien avec des filières terroristes dans les deux pays s’établit à plus de 1.200. Un chiffre qui a doublé en l’espace d’un an.
Concrètement, 390 Français sont aujourd’hui présents sur le théâtre des opérations ; 231 sont en transit vers ces destinations ; 234 sont déjà rentrés ou sur la route et 60 auraient trouvé la mort.
30% des candidats au départ sont des femmes
C’est aussi le profil des candidats au départ qui inquiètent aujourd’hui les autorités.«Les femmes, mineures ou majeures, représentent près de 30% des personnes impliquées», a ainsi expliqué le ministre à ses collègues réunis à l’Elysée.
D’autre part, «près d’un quart des personnes impliquées se sont récemment converties à l’islam». «Les phénomènes de rupture scolaire, familiale, sociale ou psychologique offrent un terreau favorable aux recruteurs», conclut Bernard Cazeneuve.
Source: 20minute.fr