Principal instigateur du terrorisme au centre de notre pays, notamment dans la Région de Mopti, Amadou Koufa est aujourd’hui dans un sale pétrin. En effet, depuis quelques mois, l’Armée Malienne mène des opérations de destruction de toutes les bases du Front de Libération du Macina (FLN), la secte islamiste créée par Koufa. En plus de cela, il nous est revenu que les jeunes de Diafarabé ainsi que ceux de Mopti sont en train de s’organiser en rempart contre les hommes de Koufa qui sévissent encore dans la région.
Selon des sources bien introduites, il ya la main cachée des hommes de Koufa dans les récents conflits entre peulhs et dogons. «Du fait que l’armée est en train de détruire petit à petit toutes les bases qui leur servaient d’entrainement et de caches, les hommes de Koufa tentent d’opposer les communautés pour gagner du terrain», indique une source avant d’inviter les populations à «ne pas tomber>> dans les tentations obscurantistes des groupes terroristes. En plus des efforts de l’armée, il nous est revenu que les jeunes de Diafarabé ainsi que ceux de Mopti sont en train de s’organiser en rempart contre les hommes de Koufa. Selon nos sources, l’idée de mettre en place un mouvement de résistance intervient après que des hommes soupçonnés d’être membres du Front de Libération du Macina dirigé par Amadou Koufa ont infligé des coups de fouets aux participants d’une festivité de mariage, il ya un peu plus de 04 mois dans un village situé près de Mopti.
« Ils ont dispersé les fêtards à coup de cravaches, des enfants comme des vieilles personnes, tout le monde a eu sa part » raconte notre source qui a également ajouté que « c’est le tambourineur qui a été le plus battu par les hommes qui étaient au nombre d’une dizaine ». A la question de savoir si les militaires maliens ont été alertés de leur présence, notre source d’indiquer que l’incident s’est déroulé dans un coin reculé de la ville. «Ces terroristes ou bandits évitent souvent de commettre ces genres de chose en ville par crainte de se faire arrêter ou tuer par les forces de l’ordre ; ils agissent généralement dans les petits hameaux qui entourent la ville et prennent la fuite avant même que ces victimes isolées aient l’occasion d’informer la gendarmerie » soutient M. Biram Tirera, piroguier au village de Sahounè à Mopti. Ce sont pour toutes ces raisons que les jeunes ont décidé de se réunir pour organiser la ‘’résistance ‘’ face aux hommes de Koufa. Contrairement aux jeunes de Mopti qui se sont réunis il ya juste 4 mois, ceux de Diafarabé ont pour leur part défié les hommes de Koufa publiquement.
« Ils ont sillonné en effet le marché pour demander à tous les vendeurs de s’opposer aux hommes de Koufa. La preuve, ils fument aujourd’hui des cigarettes au passage des hommes de Kouffa souvent en leur jetant des pierres. Certains d’entre eux ont même pu se procurer des armes », nous a rapporté M. Harouna DJENEPO, commerçant à Diafarabé . A titre de rappel, soulignons que la première fois que des éléments du groupe de Koufa se sont introduits à Diafarabé coïncidait à une nuit de Maouloud. Cette nuit-là, ils n’étaient pas armés et se sont introduits en grand nombre dans la grande mosquée de la ville. Après des séances de prière, ils se sont retirés suscitant des murmures au sein de la population. C’est après qu’ils sont revenus attaquer la ville. Aux jeunes, il est interdit formellement d’écouter la radio, de fumer de la cigarette ou d’être en compagnie des jeunes filles. Ceux qui téléphonaient en leur présence étaient exécutés d’office.
Mahamane TOURE
Source: Nouvel Horizon
