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L’UE classe l’Algérie sous surveillance financière

Frappant fort par le classement de l’Algérie sous surveillance financière, l’Union européenne adresse un double message : tolérance zéro pour l’opacité financière, et récompense pour les efforts de transparence.

L’Union européenne a inscrit mardi l’Algérie, la Côte d’Ivoire, l’Angola et le Kenya sur sa liste des juridictions à haut risque en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Cette décision, prise en coordination avec le Groupe d’action financière (GAFI), renforce la surveillance des transactions financières impliquant ces pays et accentue la pression internationale sur leurs systèmes bancaires et judiciaires.

À Bruxelles, la commissaire européenne aux services financiers, Maria Luís Albuquerque, a justifié cette inclusion par des « carences stratégiques persistantes » dans la lutte contre les flux financiers illicites. Dans le cas de l’Algérie, les experts du GAFI relèvent un manque de contrôle des secteurs à risque, une supervision bancaire insuffisante, ainsi que des lacunes dans l’identification des bénéficiaires effectifs.

Cette désignation expose désormais Alger à des restrictions renforcées de la part des institutions financières européennes et internationales. Les acteurs bancaires, les assureurs et les sociétés d’investissement seront tenus de mettre en place des procédures de vérification plus strictes pour toute opération en lien avec l’Algérie.

Déjà confrontée à un climat économique dégradé, marqué par une inflation persistante, la dépendance à la planche à billets et un recul de l’investissement étranger, l’Algérie voit sa position fragilisée sur les marchés internationaux. À cela s’ajoute un isolement diplomatique croissant, alimenté par une politique étrangère jugée agressive et un durcissement de la gouvernance intérieure.

Dans plusieurs capitales africaines, la décision de l’UE a suscité des réactions contrastées. Si certains dénoncent une posture discriminatoire, d’autres y voient un appel à des réformes structurelles urgentes. À Dakar, par exemple, les autorités sénégalaises se félicitent d’avoir été retirées de la liste grise du GAFI, après avoir renforcé leur arsenal législatif et leurs capacités de lutte contre la corruption.

La sanction européenne infligée à Alger s’inscrit dans un contexte de plus grande vigilance financière mondiale, où la confiance est devenue une ressource critique. Pour l’Algérie, elle pourrait marquer un tournant décisif, à condition d’engager rapidement des réformes profondes et de rétablir un dialogue constructif avec ses partenaires économiques.

 

MK/te/Sf/APA

Source : Apanews

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