Après les récents attentats en France, qui ont visé des rassemblements ou des lieux de culte, la sécurité a été renforcée à Lourdes, qui accueille chaque année à la mi-août plus de 20 000 fidèles à l’occasion du plus grand pèlerinage d’Europe.
Petite ville de 15 000 habitants à l’année, Lourdes accueille tous les ans pendant cinq jours en août quelque 25 000 pèlerins venus de toute l’Europe. Mais le 143e pèlerinage, qui coïncide avec la fête de l’Assomption qui célèbre la montée de la Vierge au ciel le 15 août, aura cette année une saveur particulière.
Car après les attentats de Nice le 14 juillet dernier et le meurtre d’un prêtre à Saint-Etienne-du-Rouvray, ce grand rassemblement sur un site de 52 hectares pourrait s’avérer une cible de choix pour les terroristes. Ce vendredi 12 août, le pèlerinage s’ouvre donc sous le signe de la sécurité.
Eviter une attaque de voiture-bélier
Cette année, les accès au sanctuaire seront désormais limités à trois portes au lieu de 12 en temps normal. De plus, 249 CRS et gendarmes mobiles ainsi que 27 militaires de l’opération Sentinelle, déployée au lendemain des attentats de janvier 2015 en région parisienne, sécuriseront la ville.
« L’hypothèse d’interdire le pèlerinage n’a jamais été à l’ordre du jour », assure la préfète des Hautes-Pyrénées, Béatrice Lagarde. Il a toutefois fallu faire des concessions. Cette année, les visiteurs seront par exemple systématiquement fouillés. La procession d’ouverture ne partira pas de la ville haute comme prévu initialement et les pèlerins seront rassemblés à l’intérieur d’un périmètre limité.
L’objectif est de contrôler les mouvements de foule, mais aussi de rassurer. Des policiers et des gendarmes d’élite effectueront une reconnaissance des lieux et des démineurs passent la ville au peigne fin. Depuis lundi, le plan de circulation de la ville a même été modifié. Les rues adjacentes au sanctuaire ont également été en partie piétonnisées afin d’éviter l’attaque d’une voiture-bélier.
Source: RFI