Lorsque vous faites partie de celles et ceux qui tirent la sonnette d’alarme avec respect, en refusant le populisme et les coups d’éclat vous n’êtes pas pris en compte au Mali.
Lorsque vous faites partie de celles et ceux qui portent des projets de transformation et sollicitez les autorités pour la mise en œuvre pour le bien de tous, vous n’êtes pas pris en compte au Mali.
Lorsque vous proposez des solutions crédibles en vue d’une meilleure stabilisation sans divulguer des secrets vous n’êtes pas pris en compte au Mali.
Lorsque vous n’êtes pas dans la politique spectacle, lorsque vous n’êtes pas aux petits soins, lorsque vous ne fermez pas les yeux sur la cause des plus démunis vous n’êtes pas pris en compte au Mali.
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Lorsque vous n’êtes pas partisan de l’entre soi et des contradictions majeures, vous n’êtes pas pris en compte au Mali.
Par contre les prêcheurs polémistes, les braillards, les auteurs de spectacles de mauvais goûts, les laudateurs ont droit à tous les privilèges. Y compris le garde à vous !
Voilà ce dont je tente de mettre en garde depuis plusieurs années. Lorsqu’on connait la dynamique du chaos, on fait tout pour l’éviter à son pays.
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Le prêcheur polémiste n’est pas un inconnu, alors cessons encore une fois de faire semblant mais ça va tant que ça touche aux autres, tel est le Mali actuel.
Les privilèges de l’Etat n’ont un sens que lorsque l’existence du pays n’est pas menacée, mais parallèlement, il ne faut pas oublier que la bêtise humaine est sans limite lorsque les moyens semblent illimités…
Boubacar Salif Traoré