L’Alliance démocratique (DA) a indiqué lors d’une conférence de presse avoir écrit au bureau de l’agence américaine à Pretoria, demandant « une enquête sur les accusations de blanchiment d’argent par le président ».
M. Ramaphosa, 69 ans, est visé par une plainte déposée début juin par l’ex-chef du renseignement sud-africain, Arthur Fraser. Ce dernier l’accuse d’avoir dissimulé à la police et au fisc un cambriolage datant de 2020, au cours duquel l’équivalent de 4 millions de dollars cachés dans du mobilier ont, selon lui, été volés.
M. Fraser accuse le président d’avoir organisé « l’enlèvement des suspects » et « leur interrogatoire dans sa propriété » avant de les corrompre pour s’assurer de leur silence.
Le chef d’Etat à la tête d’une important fortune personnelle a reconnu que de l’argent avait été volé, mais conteste le montant avancé. Il nie avoir jamais volé d’agent à quiconque et a dénoncé de « sales coups » et des « intimidations ». L’argent était tiré de la vente d’animaux de sa ferme située au nord de Johannesburg, a-t-il expliqué.
Le leader du DA a précisé avoir demandé au FBI « d’enquêter sur l’origine des fonds » et de déterminer si l’argent était entré en Afrique du Sud légalement et s’il avait été déclaré. « Une transaction en espèces en Afrique du Sud portant sur 4 millions de dollars est profondément suspecte », a estimé John Steenhuisen.
L’affaire embarrasse M. Ramaphosa, qui a fait de la lutte contre la corruption un cheval de bataille et cherche à être investi par le parti au pouvoir, l’ANC, pour briguer un nouveau mandat lors de la présidentielle de 2024.
Source : VOA Afrique