Mieux protéger les enfants dans les conflits armés, c’est le but de la résolution adoptée lundi 9 juillet à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’ONU. Selon l’organisation Save the Children, près de 350 millions d’enfants seraient actuellement victimes des conflits dans le monde. Le texte adopté lundi doit permettre de prévenir le recours aux enfants-soldats et les attaques visant les enfants. Il doit maintenant être appliqué sur le terrain.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
C’est toute la problématique des textes adoptés à New York et difficilement mis en œuvre sur le terrain. La résolution adoptée lundi 9 juillet n’échappe pas à la règle puisqu’elle a beau condamner fermement « toutes les violations du droit international impliquant le recrutement et l’utilisation des enfants par des parties à un conflit armé », il parait peu probable que les groupes qui s’adonnent à ces pratiques soient sensibles à ces menaces.
L’adoption de ce texte représente tout de même, selon les diplomates, un pas de plus pour bâtir un socle juridique pour mieux protéger les enfants, d’autant plus que la tendance est inquiétante.
Dans son rapport annuel consacré aux droits des enfants dans les conflits armés, le secrétaire général Antonio Guterres s’alarme de la hausse très nette des violations en 2017 avec plus de 21 000 cas vérifiés, notamment en Birmanie, en République démocratique du Congo, en Centrafrique, au Yémen ou au Mali.
Pour la première fois, grâce à ce texte, les enfants recrutés ou confrontés à un conflit armé doivent être considérés comme des victimes. Cela implique de les traiter en leur évitant la détention et en favorisant leur réintégration rapide dans la société.
RFI