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LITIGE AUTOUR DE LA PRESIDENCE DE LA CAFO : La Cour suprême confirme Ouleymatou Sow

La Cour suprême dans son arrêt n°389 du 30 décembre 2019 valide le bureau de Mme Dembélé Ouleymatou Sow issue de l’assemblée générale extraordinaire du 30 décembre 2017 en réponse à la contestation du camp de l’ex-présidente et ancienne ministre, Oumou Touré dite Oumou Cafo.

La cacophonie autour de la gestion du bureau national de la Coordination des associations et organisations féminines du Mali (Cafo) se décante de plus en plus pour ne pas dire qu’elle est terminée. La Cour suprême dans son arrêt du 30 décembre dernier met fin aux débats autour de la présidence de la Cafo qui oppose Mme Dembélé Ouleymatou Sow à Mme Kéita Fatoumata Sissoko, proche de l’ancienne présidente, Oumou Touré, appelée à l’époque des faits en 2017 au gouvernement par les hautes autorités du pays.

Feuilleton de la Cafo

Cette situation en cours au sein de la Cafo a commencé en 2017 lorsque Oumou Touré, appelée à servir la nation au gouvernement, devait céder son poste de la présidente de la Cafo et dont le mandat était même d’ailleurs expiré depuis le 8 juin 2013.

Bien avant, en début 2016, la majorité des membres du bureau exécutif national  et plusieurs  coordinations régionales avaient exprimé ouvertement à la présidente la nécessité d’aller à une assemblée générale. Mais surtout, elles avaient jugé nécessaire de renouveler l’instance nationale et celles  locales pour permettre à la Cafo de jouer pleinement son rôle dans la construction d’un Mali de paix d’unité et de solidarité. Oumou Touré argumentera que le pays n’est plus en instabilité comme lors de la réunion qui a décidé du prolongement de son mandat d’un an.

Nommé ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille dans le gouvernement, le 11 avril 2017. Une semaine plus tard,  ses camarades lui ont adressé à nouveau une lettre pour cette fois-ci l’inviter à procéder à la passation, prévue par les statuts et règlement intérieur. Face à cette demande, Oumou Touré n’aurait pas répondu. Quelques semaines plus tard, elle viole tous les textes de la faitière. Elle nomme, le 26 juin 2017,  sans consultation aucune, Mme Kéita Fatoumata Sissoko, présidente par intérim.

Le 11 août 2017, après les contestations, le Tribunal de première instance de la Commune III du district de Bamako statuant sur la demande des membres du bureau exécutif permet l’accès aux locaux de la Cafo. Les documents et la gestion de l’organisation avaient été confiés à la secrétaire aux finances et déboute Mme Kéita de la gestion des affaires. Cinquième personnalité dans l’ordre de préséance. Les textes de la Cafo prévoient un remplacement par préséance. Pis, le poste de vice-présidente ou de présidente par intérim ne figure pas dans les textes de la faîtière.

La nécessité d’une assemblée générale s’imposait. Le 30 décembre 2017, dans une salle pleine à craquer, les femmes venues de toutes les dix régions du Mali et des six communes du district de Bamako, en présence de plusieurs personnalités, dont l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, la cheffe de cabinet de la première Dame du Mali,  Kéita Aminata Maïga, le maire de la commune III, les représentants des familles fondatrices de Bamako et le Recotrade.

L’assemblée générale extraordinaire, après avoir apporté des modifications aux statuts et règlement intérieur, a élu un nouveau bureau exécutif national, composé de 33 membres et présidé par Mme Dembélé Ouleymatou Sow. Contre toute attente, ce nouveau bureau a été attaqué en justice par Mme Kéita Fatoumata Sissoko. Après deux ans d’imbroglio judiciaire, le 30 décembre dernier, la Cour Suprême dans son arrêt n°389 donne raison au Camp Ouleymatou Sow a présidé légitimement à la tête de la Cafo.

Lueur d’espoir pour les femmes

Cette cacophonie avait fait perdre toute crédibilité à la Cafo, plus de célébration comme d’antan de la fête du 8-Mars et de la fête internationale des femmes, célébrée chaque année en juillet. La satisfaction de la présidente ne s’est pas attendre après ce bourbier judiciaire.

“J’ai le plaisir de vous informer que la procédure judiciaire intentée contre notre Assemblée générale nationale extraordinaire du 30 décembre 2017 a enfin connu son épilogue. En effet, la Cour suprême dans son arrêt n°389 du 30 Décembre 2019 nous donne définitivement raison en reconnaissant ladite Assemblée générale ainsi que le bureau qui en découle”. C’est en ces termes qu’Ouleymatou a annoncé la reconnaissance de son bureau. Lire la suite sur aumali…

Ousmane Daou

 

Source: l’indicateur du renouveau

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